Cela aurait pu être la trame d’un roman ou d’un film. « Vous ne connaîtriez pas un réalisateur par hasard ? », nous demande même Lucien Gabaron, avec un sourire en forme de clin d’œil. Et pourtant, la matière qu’il a utilisée pour écrire son ouvrage Un assassinat à Saint-Savournin et un pendu à Aix-en-Provence n’est pas une fiction. C’est une enquête historique sur des faits qui se sont bel et bien déroulés. Une enquête construite pas à pas, pendant trois longues années, en fouillant des archives sur tout le territoire national et en recueillant le témoignage de survivants de l’époque.
Plusieurs coups de feu
On rembobine. À l’heure où Aix s’apprête à commémorer sa Libération, les 20 et 21 juin 1944, l’ancien professeur du lycée Vauvenargues nous replonge, plus de 80 ans plus tard, dans le tourbillon de l’histoire locale, une période où les rancœurs s’exacerbent, les violences continuent d’ensanglanter le territoire, les plaies sont toujours à vif.