Durant trois semaines cet été, le lycée Jean-Jaurès, à Saint-Clément-de-Rivière, est rebaptisé pour le tournage d’une nouvelle série : Karma. Nous y étions le temps d’une matinée.

Bienvenue au lycée Joséphine-Baker ! Durant trois semaines d’août et jusqu’à samedi encore, le lycée Jean-Jaurès, à Saint-Clément-de-Rivière est rebaptisé. L’initiative, on la doit à Benoît Masocco, producteur, réalisateur et créateur de cette série, Karma, voulue par la société Amsto et France Télévisions.

Ça tourne au CDI. Le réalisateur Benoît Masocco (en rouge) surveille la prise de vue derrière le combo.

Ça tourne au CDI. Le réalisateur Benoît Masocco (en rouge) surveille la prise de vue derrière le combo.
Midi Libre – T. J.

Ce mardi matin, les scènes s’enchaînent. Deux équipes tournent. L’une dans le hall du lycée, l’autre dans un couloir du bâtiment. « Nous réalisons un spin-off, une série dérivée de la série Askip, qui est tournée à Sète, explique-t-il. C’était important pour nous de rester dans la région. On fait fusion avec les techniciens, avec les figurants… On emploie énormément de gens ici. L’histoire ? On est dans la vie d’un lycée et on essaye de raconter le monde et la société à travers le quotidien de ceux qui vivent là. On aborde tous les thèmes dans cette première saison : il est question d’agression sexuelle, d’homophobie, de racisme… Et puis on veut vraiment renouer le lien entre les jeunes et les adultes et dire qu’à l’air des réseaux sociaux, oui, il est possible de se parler. »

Dix épisodes de 26 minutes

La série se veut collégiale mais un nom est au-dessus des autres : Véronique Jannot qui, quarante ans après Pause café, retrouve les joies du couloir du lycée (lire par ailleurs). Face à elle, une bande de jeunes acteurs en devenir. D’Alice Cornillac, déjà vue (entre autres) dans plusieurs films de son père, Clovis, à Joachim Arseguel, qui a partagé avec José Garcia l’affiche du film Le panache l’année passée. Bref, un joli casting pour une série prometteuse.

Une série collégiale autour de douze lycéens, ici autour d’Alice Cornillac, la fille de Clovis Cornillac (en blanc).

Une série collégiale autour de douze lycéens, ici autour d’Alice Cornillac, la fille de Clovis Cornillac (en blanc).
Midi Libre – T. J.

Les dix épisodes de 26 minutes seront diffusés « certainement début 2026 » sur une chaîne de France Télévisions qui reste à définir, selon Benoît Masocco, le réalisateur qui croise les doigts pour rencontrer le succès et tourner une deuxième saison. Le lieu est tout trouvé.

L’anecdote : de Joëlle Mazart à Janelle Lazard

Elle en rigole Véronique Jannot. À l’heure de se présenter à la nouvelle prof de français, celle qui incarne la proviseure du lycée bute systématiquement sur son propre nom. Dans la série, elle s’appelle Janelle Lazard… La référence à Joëlle Mazart, le rôle qui l’a rendue célèbre dans Pause café, est évidente.

Quarante ans plus tard, à 68 ans, elle en bafouille encore entre les deux noms avec ce sourire et cette bienveillance qui la caractérise. « C’est un clin d’œil fou parce que la maman de Benoît, le réalisateur, est devenue assistante sociale inspirée par Joël Mazard et par Pause café, sourit la comédienne. Ce clin d’œil, il l’assume complètement. J’ai même une tasse devant moi sur laquelle est marquée Pause café. »

L’assistante sociale du lycée a quelque peu grandi. Elle incarne donc ici une proviseure à l’écoute. Et si, sur le tournage, le tutoiement est de rigueur, beaucoup la vouvoient. Elle qui a rendu la réplique à Alain Delon, Gérard Lanvin ou Thierry Lhermitte fait bien partie du patrimoine audiovisuel français.

Et le sourire de Véronique Jannot.

Et le sourire de Véronique Jannot.
Midi Libre – T. J.