Auriez-vous organisé cette manifestation si des négociations entre Trump, Poutine, Zelensky et les « volontaires » européens n’étaient pas en cours ?

Oui, le 24 août est de toute façon une très grande fête pour les Ukrainiens et les Français qui nous soutiennent. Ceux-ci jouent un rôle très important en donnant des cours de français ou en organisant l’aide humanitaire vers notre pays. Mais, bien sûr, cette manifestation aura d’autant plus de signification qu’on parle actuellement d’échange de territoires. Ça n’a aucun sens : tous les territoires évoqués appartiennent à l’Ukraine. Notre pays ne peut pas être une marchandise, un objet de tractations entre Trump et Poutine.

Quels témoignages recevez-vous des gens qui sont restés en Ukraine ?

Ils sont inquiets et fatigués. Il y a des bombardements toutes les nuits, et qui visent clairement les immeubles civils, pas les sites militaires ou les grandes infrastructures. Les Russes saturent l’espace aérien avec des roquettes, des missiles, des drones qui parfois ne contiennent pas de charges mais qui mobilisent les systèmes de défense. On voit apparaître de nouveaux types d’armes qui vont tellement vite que les gens n’ont pas le temps de descendre dans les abris. Ce n’est plus une guerre, c’est un génocide.

Des Russes vous ont rejoints dans certaines de vos manifestations. Une alternative à Poutine vous semble-t-elle possible ?