Le parquet de Nice a confirmé ce mardi 19 août 2025 l’ouverture d’une enquête après le décès de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, 46 ans, retrouvé mort lundi matin à Contes lors d’un live diffusé sur la plateforme Kick.

Une autopsie a été ordonnée pour déterminer les causes du décès. 

Déjà une enquête ouverte en 2024

Le parquet précise que les investigations sont confiées au SLPJ de Nice, déjà saisi depuis décembre 2024 pour une enquête visant notamment des faits de « violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables » et de « diffusion d’images relatives à la commission d’infractions d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne ».

Ces investigations avaient été déclenchées après des révélations de Médiapart autour de vidéos largement suivies sur internet, où l’on voyait Jean Pormanove subir des violences et humiliations en direct, souvent en présence de ses partenaires de diffusion connus sous les pseudonymes de « Narutovie » et « Safine ».

Une vidéo du live en cause

Selon plusieurs internautes, une vidéo diffusée lundi sur Kick montrerait les instants précédant la découverte du corps. On y apercevrait l’homme, inanimé sous une couette, allongé dans un lit aux côtés de deux autres personnes, dont l’une lance une petite bouteille d’eau dans sa direction.

Réactions politiques

La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, a dénoncé sur X « une horreur absolue » et annoncé avoir « saisi l’Arcom et effectué un signalement sur Pharos ».

« J’ai également contacté les responsables de la plateforme pour obtenir des explications. La responsabilité des plateformes en ligne sur la diffusion de contenus illicites n’est pas une option: c’est la loi », a-t-elle insisté.

La plateforme Kick réagit

Contactée par l’AFP, la plateforme australienne Kick a répondu « ne pouvoir donner aucune information en raison de notre politique de confidentialité ».

Dans ses conditions d’utilisation, le site affirme interdire « tout contenu représentant ou incitant à une violence odieuse », même si « la violence peut être contextuelle et avoir des conséquences variables ».