La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron, qui plaide pour qu’elle se tienne à Genève. « Plus qu’une hypothèse, c’est même la volonté collective », a assuré le chef d’Etat dans un entretien diffusé sur LCI.
« Ce sera un pays neutre et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève ou un autre pays. La dernière fois qu’il y a eu des discussions bilatérales, c’était à Istanbul », a-t-il rappelé.
L’Ukraine décidera des concessions
Sur les concessions territoriales, « c’est à l’Ukraine de les faire. […] Elle fera les concessions qu’elle estime justes et bonnes », a déclaré le président français.
« En tout cas, faisons très attention quand on parle d’une reconnaissance de droit. N’actons pas des reconnaissances de droit – que des pays garants de l’ordre international puissent dire ‘on peut prendre des territoires par force’ –, parce qu’on ouvre une boîte de Pandore », a encore prévenu Emmanuel Macron.
>> Les précisions de Maurine Mercier dans le 12h45 sur les réactions ukrainiennes à ce sommet : Sommet de Washington : les précisions de Maurine Mercier à Kiev / 12h45 / 1 min. / hier à 12:45
Vladimir Poutine, un « ogre »
Vladimir Poutine est « un prédateur, un ogre à nos portes » qui « a besoin de continuer de manger » pour « sa propre survie », a poursuivi le chef d’Etat français, appelant les Européens à « ne pas être naïfs » face à la Russie.
« Depuis 2007-2008 (l’intervention russe en Géorgie, ndlr), le président Poutine a rarement tenu ses engagements. Il a constamment été une puissance de déstabilisation et il a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir », a souligné le président.
Il estime que Moscou « est devenu durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d’entre nous ». « Un pays qui investit 40% de son budget dans des équipements, qui a mobilisé une armée de plus d’1,3 million d’hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain », a-t-il insisté.