La tension est brutalement montée d’un cran, il y a quelques jours. En cette veille de campagne pour les élections municipales, tout le monde à Nice (Alpes-Maritimes) sait que les mois qui viennent seront rythmés par la rivalité entre le maire actuel, Christian Estrosi, et son ancien premier couteau devenu principal opposant, Éric Ciotti. Ce dernier doit officialiser sa candidature dimanche 31 août lors de sa traditionnelle rentrée à Levens, au nord de Nice. Comme tout maire sortant, Christian Estrosi prétendra lui « diriger la ville » jusqu’au bout, et ne lancera sa campagne qu’en janvier, février. Le feuilleton est déjà programmé et promis à être politiquement violent. Mais personne ne s’attendait à ce que les hostilités débutent aussi tôt.
L’étincelle : mardi 12 août, des perquisitions sont menées à Nice après l’ouverture d’une enquête par le parquet, visant Éric Ciotti et son équipe, pour des faits supposés « d’enregistrement ou de conservation de données à caractère personnel sensibles sans le consentement des intéressés ». Selon Libération, ces fichiers concerneraient des centaines de Niçois présentés comme « influents » et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a confirmé une plainte à propos de ces procédés de supposé fichage sans consentement.