PORTRAIT – Face à un Vladimir Poutine impitoyable, le président finlandais n’hésite pas à rappeler qu’avec Moscou, la paix ne se négocie jamais sans gonfler les muscles.
Au printemps 2023, alors que la Finlande organisait l’un des plus grands exercices militaires le long de sa frontière avec la Russie, l’ancien président Sauli Niinistö déclarait au Figaro Magazine : « Nous avons appris notre leçon de manière très cruelle et nous n’avons pas oublié notre passé. » Il faisait alors référence à la Talvisota, la guerre d’Hiver de 1939, qui a vu l’invasion de la Finlande par l’armée soviétique, suivie de l’amputation de son territoire de trois régions : la Carélie du Sud, Salla et Rybachi. Trois ans et demi après le début de l’invasion russe en Ukraine, c’est toujours cet événement et cette crainte de voir l’histoire se répéter qui guident l’instinct diplomatique d’Alexander Stubb, le successeur de Niinistö, élu début 2024.
En février dernier, alors que Donald Trump faisait son retour à la Maison-Blanche, Stubb s’inquiétait déjà de voir son homologue américain, dans sa frénésie de signer des accords de paix à tout-va, exclure les Européens de la…
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