Déjà présent sur le podium cette année, Fermin Aldeguer a complété en ce week-end d’août, ce qui est à ce jour son meilleur résultat en MotoGP. Si la prochaine étape consiste en une victoire sonnante et trébuchante, le scénario de cette étape, le menant à remonter de la sixième à la deuxième place, a eu de quoi ravir l’intéressé.
« La course était incroyable, l’une des meilleures de ma vie ! Mais tout est venu facilement, si l’on peut dire. Je ne sais pas pourquoi, mais derrière les autres pilotes, en première partie de course, j’ai toujours essayé de les dépasser et je l’ai fait facilement. Mon ressenti s’améliorait tour après tour. Lorsque j’ai dépassé Bezzecchi, je me suis dit : “oui, peut-être qu’aujourd’hui le podium n’est pas le seul résultat possible, je peux gagner la course.” »
À défaut de pouvoir effectivement l’emporter, Fermin Aldeguer a une nouvelle fois fait valoir sa grande capacité à préserver l’état de ses pneumatiques lorsque cet élément devient décisif dans l’obtention d’un bon résultat. Témoignant du fait que l’usure n’était absolument pas inquiétante à l’arrivée, le jeune Espagnol était ravi de pouvoir vivre un tel scénario. « C’est très spécial, parce que lutter pour être leader face à un octuple champion du monde, c’est super difficile. Mais je représente la nouvelle génération, je suis jeune, et nous avons cet avantage de parfois perdre un peu la raison et de faire ce type de course. »
Aldeguer cible ses points d’amélioration
Efficient sur la durée des courses, le pilote Gresini souhaite maintenant progresser dans les autres domaines, ceux qui lui semblent les moins naturels au premier abord. « L’une des choses sur lesquelles je veux travailler, c’est justement cette première partie de course, a-t-il précisé. Je veux m’entraîner davantage, faire plus de départs, je veux être en tête dès le premier tour pour rendre la course plus facile. Mais pour l’instant, cette saison est faite pour apprendre. Nous avons cet avantage dans la dernière partie de la course, et il faut savoir l’utiliser. »
Ne sachant pas pour autant expliquer cet avantage récurrent, Fermin Aldeguer répond avec simplicité à l’interrogation autour de sa méthode. « C’est mon style. Je ne fais rien de différent par rapport à quand je roule en essais libres. Je pense que cela vient de la vitesse que je conserve au milieu du virage, de la façon dont j’utilise les gaz, parce que je suis très propre dans mon utilisation, détaillait-il. Mais je dois encore travailler sur le « pick-up » de la moto, je dois continuer à adapter mon style à cette machine pour être plus compétitif sur d’autres circuits. Nous progressons très vite et, oui, je pense que toute mon équipe et toute la famille Ducati sont très heureux de mon adaptation. »
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