Pierre Bastid promet d’injecter immédiatement 1,3 million d’euros dans le fabricant français de cœurs artificiels, actuellement en redressement judiciaire. Cette offre doit être examinée par la justice le 30 septembre.

Le fabricant français de cœurs artificiels Carmat, en redressement judiciaire, a annoncé ce mercredi avoir reçu une offre de reprise de la part du président de son conseil d’administration, Pierre Bastid qui sera à nouveau examinée le 30 septembre par la justice. Carmat a également demandé la reprise à partir du 21 août de la cotation de son cours de Bourse suspendue depuis le 14 août dans l’attente d’une audience devant le tribunal des affaires économiques de Versailles qui s’est déroulée mardi. C’est à cette occasion que l’offre de Pierre Bastid, président du conseil d’administration depuis 2024 a été déposée.

Au travers de la société Hougou, Pierre Bastid, actionnaire à hauteur d’environ 17% de Carmat, doit «apporter sans délai» à l’entreprise la somme de 1,3 million d’euros, selon un communiqué. «Ces fonds sont non remboursables et resteront donc acquis à Carmat même si in fine, l’offre n’aboutit pas», a-t-on précisé de même source. À court d’argent, la société créée en 2008 et entrée en Bourse en 2010, insiste sur le fait qu’il n’y a «à ce stade pas d’assurance que l’offre aboutisse» avec comme corollaire la liquidation de l’entreprise et la cessation de ses activités.


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Campagne de dons

Le concepteur du cœur Aeson, destiné à des malades souffrant d’insuffisance cardiaque sévère dans l’attente d’un cœur humain disponible pour une transplantation, n’avait pas réussi à réunir un complément de trésorerie «d’au moins 3,5 millions d’euros» d’ici à fin juin, malgré une campagne de dons lancée auprès des entreprises et des particuliers, ainsi que des démarches auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) et des pouvoirs publics.

Fin décembre, elle avait racheté pour un euro symbolique deux millions de ses propres actions auprès du groupe Airbus, l’un de ses actionnaires de longue date, pour rembourser partiellement un emprunt contracté auprès de la BEI.