Après une série de cessations d’activité depuis le début de l’été, les enseignes Adidas et Free rejoignent la liste inquiétante des commerces qui abandonnent le centre-ville. Cette nouvelle saignée s’ajoute aux récentes disparitions de plusieurs établissements : Gant rue Michelet, Nashville Hot Chicken place Jean-Jaurès, Richard Traiteur rue du Grand-Moulin, Moonbo place de l’Hôtel-de-Ville, My Lovers by Jeffy Pop rue Alsace-Lorraine, ou encore la boulangerie de Saint-Jacques rue Pointe-Cadet. Un véritable désastre commercial pour le territoire urbain.

Free tire le rideau définitivement

L’opérateur de télécommunications Free a cessé son activité le 8 août dernier dans ses locaux du 3 place du Peuple. La société redirige désormais sa clientèle vers ses points de vente de Centre-Deux et de Villars, abandonnant ainsi sa présence physique dans l’hypercentre stéphanois.

Adidas programme son départ pour octobre

La célèbre marque allemande de vêtements de sport a lancé ce mercredi 20 août une opération de liquidation qui se prolongera jusqu’au 20 octobre, date de fermeture définitive prévue. Cette enseigne occupait le numéro 9 de la rue Alsace-Lorraine depuis novembre 2019, après avoir quitté ses anciens locaux situés à l’angle de l’avenue de la Libération et de la rue du Grand-Moulin.

Cette rue Alsace-Lorraine, considérée jusqu’alors comme l’une des artères les plus attractives du centre-ville, perd ainsi l’une de ses enseignes phares. Cette défection questionne la pérennité commerciale de ce secteur stratégique.

L’exode vers les centres commerciaux périphériques

Le départ d’Adidas s’inscrit dans une logique déjà observée avec d’autres grandes enseignes nationales. H&M, Zara et la Fnac ont précédemment quitté le centre-ville pour s’implanter dans des zones commerciales périphériques, notamment le centre Steel au Pont-de-l’Âne.

Selon certaines sources, Adidas pourrait également rejoindre cette destination, confirmant l’attractivité grandissante de ces nouveaux pôles commerciaux au détriment du cœur historique de la ville. Cette migration interroge sur la capacité du centre-ville à maintenir son attractivité face à la concurrence de ces nouveaux formats.

Des rumeurs persistantes sur d’autres départs

L’environnement commercial stéphanois demeure fragile avec des interrogations sur l’avenir d’autres enseignes. Sephora, installé place Dorian, fait l’objet de rumeurs de fermeture qui circulent depuis plusieurs mois, alimentant les inquiétudes sur la poursuite de cette hémorragie commerciale.

Une lueur d’espoir avec une reprise annoncée

Malgré ce tableau sombre, le local laissé vacant par Adidas devrait trouver rapidement un repreneur. La boutique de prêt-à-porter féminin « Noir de monde », actuellement installée provisoirement rue Michelet depuis juin, s’apprêterait à reprendre ces locaux.

Cette reprise, bien qu’encourageante, ne compense que partiellement la perte d’une enseigne internationale reconnue. Elle témoigne néanmoins de la persistance de certains entrepreneurs à miser sur l’avenir du centre-ville.

Un phénomène d’ampleur préoccupante

Ces fermetures successives révèlent les difficultés structurelles du commerce de centre-ville face aux mutations du secteur. Entre concurrence du e-commerce, évolution des comportements de consommation et attractivité des zones commerciales périphériques, les défis s’accumulent pour maintenir la vitalité commerciale du cœur urbain.

Cette situation interpelle sur la nécessité de repenser l’attractivité du centre-ville stéphanois et de développer des stratégies adaptées pour enrayer cette spirale déclinante qui menace l’équilibre économique et social du territoire.