Les autorités de santé évoquent, ce mardi 19 août dans un communiqué, « une augmentation du nombre d’infections aiguës par le virus de l’hépatite A » dans le Rhône avec 73 cas recensés. Des investigations sont en cours alors que les cas sont « majoritairement localisés » à Lyon, dans le 7e arrondissement.
73 cas déclarés entre le 1er janvier et le 31 juillet 2025. Dans un communiqué, la direction générale de la Santé (DGS) a évoqué ce mardi 19 août « une augmentation du nombre d’infections aiguës par le virus de l’hépatite A (VHA) » dans le département du Rhône.
À la même période l’an dernier et en 2023, seuls 16 cas avaient été détectés par les autorités sanitaires, « soit une augmentation de 356% ».
« L’augmentation du nombre de cas dans le Rhône est encore plus évidente depuis le début du mois de juillet 2025 avec 57 cas signalés (34 cas en juillet et 23 cas entre le 1er et le 13 août) », s’alarme la direction générale de la Santé.
La crainte d’une amplification « dans les prochaines semaines »
Dans le détail, la DGS s’interroge aussi sur cette augmentation car les cas détectés sont « majoritairement » localisés dans la ville de Lyon et plus précisément au niveau du 7e arrondissement. Les cas « sont des adultes, en majorité âgés de moins de 65 ans » et aucun cas pédiatrique n’a été enregistré « à ce stade ».
« À ce stade, aucune hypothèse permettant d’expliquer la recrudescence n’a été identifiée », poursuivent les autorités de santé.
Des investigations sont justement en cours afin de comprendre pourquoi l’arrondissement lyonnais regroupe la majorité des cas. D’autant que cette augmentation « laisse à penser que la circulation du virus y est actuellement très active et pourrait s’amplifier dans les prochaines semaines ».
« Le virus étant présent dans les matières fécales des personnes atteintes, la maladie se transmet par l’intermédiaire des mains ou d’aliments contaminés », note la DGS.
Selon le ministère de la Santé, l’hépatite A « se manifeste par une fièvre, une fatigue importante accompagnée de nausées et des douleurs abdominales suivies d’une jaunisse », et les « décès sont exceptionnels ».
Toute personne présentant « des symptômes compatibles » est appelée à demander auprès des professionnels de santé « un bilan hépatique ainsi qu’une sérologie ». Cette maladie est à signalement obligatoire auprès de l’ARS d’Auvergne-Rhône-Alpes. Les autorités rappellent que la vaccination contre le VHA « constitue une mesure de prévention efficace ».