Le plan se met en marche. Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné le rappel de 60.000 réservistes. La veille, il avait donné son feu vert à la prise de la ville de Gaza, chef-lieu et plus grande cité de l’enclave palestinienne, suivant le plan approuvé début août par le cabinet de sécurité présidé par le Premier ministre, Benyamin Netanyahou.

Ce dernier prévoit de s’emparer de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins, de prendre le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire palestinien, libérer les otages et désarmer le Hamas.

Depuis plus d’une semaine, les frappes et les opérations au sol se sont intensifiées dans la zone, considérée comme les derniers bastions du mouvement islamiste palestinien. « La division 99 est sur le point d’achever la conquête du quartier de Zeitoun », à Gaza-ville, la « prochaine cible » étant celui voisin de Sabra, indique site israélien Walla. En plus de 22 mois de guerre, l’armée israélienne s’est emparée d’environ 75 % du territoire palestinien.

Proposition de trêve

Cette décision d’Israël Katz intervient deux jours après que le Hamas a annoncé avoir accepté une nouvelle proposition des médiateurs, Egypte, Qatar et Etats-Unis, pour une trêve de 60 jours assortie de la libération des otages en deux étapes.

Israël n’a pas réagi formellement jusque-là, mais une source gouvernementale a affirmé que le gouvernement Netanyahou n’avait « pas changé » de politique et continuait « d’exiger la libération » de tous les otages « conformément aux principes fixés par le cabinet pour mettre fin à la guerre ». « Nous sommes dans la phase décisive finale contre le Hamas et nous ne laisserons aucun otage derrière nous », a-t-elle ajouté.

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Saluant la réponse « très positive » du Hamas, le Qatar avait souligné plus tôt que la proposition reprenait « presque intégralement » un plan américain accepté précédemment par Israël. Le texte se base sur un précédent plan de l’émissaire américain Steve Witkoff : la libération de dix otages vivants et des dépouilles de 18 otages décédés en échange d’une trêve de 60 jours, et de négociations pour mettre fin à la guerre, selon la radio publique israélienne Kan.

Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages vivants et morts en échange de la libération de prisonniers palestiniens.