Cet été, le visage du Portrait de la semaine dans Sept à Huit est celui d’Hélène Mannarino. Une mission délicate, héritée d’Audrey Crespo-Mara, que la journaliste aborde avec la même rigueur que depuis ses débuts. Elle s’impose aujourd’hui comme l’une des figures montantes de TF1, mais ne cesse de rappeler ce qui l’ancre : une enfance dans le Nord, des attaches familiales solides et un équilibre trouvé à Valenciennes, son refuge loin des studios parisiens.
Audrey Crespo-Mara et Hélène Mannarino, une passation en confiance
Née à Saint-Saulve en 1990, issue d’une fratrie de trois enfants, elle se passionne très tôt pour le journalisme. Adolescente, elle effectue son premier stage à La Voix du Nord et fréquente déjà les plateaux télé. Elle se souvient d’avoir accompagné ses parents dans le public de l’émission de Marc-Olivier Fogiel, ou d’avoir regardé religieusement le JT de Patrick Poivre d’Arvor. La graine est plantée. Quelques années plus tard, son chemin la mène à RTL puis à Canal+, où elle apprend son métier aux côtés de Jean-Michel Aphatie et Ali Baddou. Elle dira plus tard « être toujours la même » et ajoutera : « Je me nourris de tout ce que j’ai appris en école de journalisme et sur le terrain. », rapporte Ouest-France.
Ces rencontres marquent durablement son parcours. Jean-Michel Aphatie et Ali Baddou sont cités comme des références, tout comme Alessandra Sublet, qui l’a encouragée avant de lui passer le relais de C Canteloup. À propos de ses débuts, elle insiste : « Toutes les personnes qui m’ont entourée font partie de mes meilleurs souvenirs parce qu’ils m’ont appris les bonnes valeurs de ce métier de journaliste. Je n’oublie rien. » Derrière l’animatrice reconnue, transparaît une professionnelle attentive à ceux qui l’ont guidée.
Hélène Mannarino dans les pas d’Audrey Crespo-Mara
Arrivée dans le groupe TF1 en 2017, elle s’impose vite comme une figure polyvalente. Elle présente Carte blanche, reprend Appels d’urgence, incarne Rétroscopie sur TMC et anime Le Grand Quiz. Depuis 2022, elle est aux commandes de C Canteloup. Son secret, la jeune animatrice le formule sans détour : « Le travail est la clé de tout ». Puis elle précise : « Je continue de travailler en me disant que rien n’est jamais acquis. Il faut bosser, faire ses preuves, grandir et puis surtout continuer d’écrire l’histoire avec TF1. Ne décevoir personne et continuer aussi à faire des programmes qui me correspondent, sans trahir mes valeurs. »
Au-delà de l’exposition médiatique, elle revendique une vie simple. Elle rappelle souvent : « J’ai les mêmes amis et je fais les mêmes choses. Être connue, ce n’est pas un métier. Et aujourd’hui je fais ce métier [de journaliste] pour les téléspectateurs qui nous regardent. » Valenciennes reste son port d’attache, là où vivent ses parents et où elle aime se ressourcer. Elle n’hésite pas à convier ses proches sur les tournages : « La production, les équipes de maquillage et de coiffure avec qui [elle] travaille depuis sept ans, ainsi que [ses] amis ». Un choix qui reflète sa volonté de garder les pieds sur terre : « Je n’oublie pas d’où je viens. »
Le passage de témoin entre Audrey Crespo-Mara et Hélène Mannarino
C’est dans ce même esprit qu’elle a accepté de remplacer Audrey Crespo-Mara au Portrait de la semaine. Un rendez-vous suivi chaque dimanche sur TF1, où se succèdent acteurs, chanteurs et personnalités marquantes. Hélène Mannarino se souvient de leur première rencontre : « Je l’ai connue sur LCI. Nous avons travaillé ensemble dans la même rédaction, et j’ai toujours admiré sa façon de bosser. Nous ne nous fréquentons pas en dehors du travail, mais chaque fois que nous nous croisons, il y a beaucoup de respect entre nous. », a-t-elle indiqué dans les colonnes de Ciné Télé Revue.
Le passage de relais s’est fait dans un climat de confiance. « Elle m’a appelée tout de suite. Elle voulait s’assurer que je me sentais à l’aise et que je travaillerais avec les mêmes équipes de tournage et de montage qu’elle. Elle tenait vraiment à ce que je sois entourée de personnes qui maîtrisent parfaitement cet exercice si particulier. Elle a été d’une grande générosité », raconte Hélène Mannarino. Elle tient à honorer cet héritage : « Je ne veux surtout pas dénaturer son bébé. Nous sommes deux personnes différentes, bien sûr, mais nous partageons une même sensibilité. Je me reconnais beaucoup en elle. Nous avons en commun une démarche profondément bienveillante envers chaque invité. »
Aujourd’hui, elle s’attelle à l’exercice avec son propre regard. Auprès de Ouest-France, elle confiait : « Elle m’a accompagnée et m’a présenté tout le monde. J’ai tout de suite été jetée dans le grand bain et j’ai travaillé à fond pour les cinq portraits ! » De Paris à Valenciennes, entre rigueur journalistique et enracinement familial, Hélène Mannarino trouve son équilibre. Une manière d’exercer ce métier sans se perdre, et de rappeler, chaque fois qu’on le lui demande, que sa force réside autant dans son travail que dans ses racines.