Publié20. août 2025, 20:23
Paris: «100 euros le tuyau»: le flic vendait des infos aux malfrats
Un policier parisien a été mis en examen pour avoir vendu des informations tirées des fichiers professionnels, via Snapchat.
AFP – Photo d’illustration
Un policier a été mis en examen le 1er août dernier à Paris pour avoir vendu des informations issues de fichiers de la police, a indiqué mercredi le parquet à l’AFP, confirmant une information du «Parisien».
Le policier est soupçonné de corruption passive, violation du secret professionnel, détournement de la finalité d’un fichier de données personnelles, détention et transmission frauduleuse de contenus d’un système de traitement de données et association de malfaiteurs, a précisé le parquet.
À l’occasion de l’interpellation d’acheteurs d’armes en mai dernier, les policiers ont découvert «la mise en vente sur les réseaux sociaux de consultations des fichiers de police (traitement des antécédents judiciaires, fichier des personnes recherchées, fichier des objets et véhicules signalés)», a expliqué cette même source.
Diffusion sur Snapchat
Le policier à l’origine de ces divulgations illicites a été identifié et interpellé, a indiqué le parquet, en précisant que les informations étaient parfois monnayées 100 euros.
Les recherches effectuées sur des fichiers peuvent être facilement traçables, chaque policier devant entrer un code personnel, selon une source policière.
Le policier travaillait au sein de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), d’après le parquet. Selon ce dernier, il a été placé sous contrôle judiciaire, malgré la demande du parquet de son placement en détention provisoire «afin d’empêcher la concertation avec son commanditaire potentiel».
Selon «Le Parisien», le policier, âgé de 27 ans, a reconnu les faits, expliquant avoir été abordé dans un bar par un inconnu qui lui a demandé s’il accepterait de lui transmettre des informations contre rémunération. Ces informations, qui peuvent être très utiles pour les criminels ou trafiquants, étaient diffusées sur Snapchat, d’après le journal.
(afp)