L’enquête publique en vue de la reconversion en zone résidentielle et de commerces du site de l’ancienne brasserie Schutzenberger , se tiendra du lundi 25 août au vendredi 26 septembre inclus. Cette procédure permet de rendre le projet compatible avec le plan local d’urbanisme.
Déambulation le 13 septembre à 10 h
Durant cette période, les habitants sont invités à s’exprimer. Cinq permanences du commissaire enquêteur, Jean Biewer, sont ainsi programmées à la mairie de Schiltigheim, le 25 août de 9 h à 12 h, puis les 3 (de 14 h à 17 h), 11 (de 9 h à 12 h), 20 (idem) et 26 septembre, de 15 h à 18 h. En revanche, aucune réunion publique n’aura lieu. Seule une déambulation est prévue samedi 13 septembre à 10 h. Rendez-vous devant l’entrée, 8, rue de la Patrie.
Pour donner son avis ou consulter le dossier, deux autres solutions : les registres papier et le dossier, disponibles à la mairie schilikoise ainsi qu’au centre administratif, place de l’Étoile à Strasbourg. Ou en ligne, sur le site registre-dematerialise.fr.
De « 180 à 200 logements » ?
Un avis de la mission régionale d’autorité environnementale (MRAe), rendu fin mai, permet d’appréhender de nouveaux éléments sur un sujet qui concentre toutes les attentions : les logements. « 180 à 200 logements de typologies variées (du T2 au T4 ou plus) » sont ainsi prévus, selon les informations du document, alors que le propriétaire du site, la société foncière B & O, et la ville s’étaient refusés à communiquer un chiffre.
Une zone à « dominante habitat » est prévue au nord du site, à la place de l’ancien hangar de stockage. Avec des cheminements entre les différents bâtiments. Un accès à ce secteur, depuis la rue Schutzenberger, serait à aménager. Le bâti, lui, ne devrait pas dépasser les cinq étages, « pas plus haut que les bâtiments aux alentours », insiste la maire Danielle Dambach, qui fixe le respect du patrimoine comme priorité. Au sud, l’autre partie résidentielle ne devrait s’élever au-delà de trois étages.
L’est sera à « dominante activité », avec la présence de « patrimoine bâti à préserver », car inscrit aux monuments historiques. À l’ouest, les maisons de maître (dont la villa d’angle), aussi préservées, abriteront du logement ou de l’activité. Les espaces verts aux alentours seront, eux, « à préserver ».
Danielle Dambach souhaite également « ouvrir » le site sur l’extérieur. Pour ce faire, un sentier « en mode doux », qui relierait, au sud, les rues Pasteur et Perle, est notamment sur la table. D’autres cheminements vers les rues Schutzenberger, des Chasseurs ou de la Patrie sont envisagés.
Les caves et la pollution des sols au cœur des attentions
Pour la MRAe, l’enjeu réside plutôt dans les 20 000 m2 de caves. Elle alerte ainsi sur les risques liés à la présence de ces vestiges de l’activité brassicole. Leur état a été qualifié « de moyen à très mauvais », après des études du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), menées en 2019. Et les risques sont bien connus : « affaissement, effondrement, désordre sur le bâti ». « La zone à dominante habitat prévue au nord évite le réseau souterrain, rappelle toutefois la MRAe. Ce principe n’élimine pas à lui seul tout risque d’instabilité, les galeries souterraines restant proches ». En revanche, « la zone au sud n’évite pas le réseau souterrain ».
Autre point d’attention : la pollution des sols. À ce sujet, la MRAe pointe « la nécessité » de mener des actions, « de réaliser certaines investigations complémentaires » et d’intégrer toutes ces études au dossier. Car « en absence de connaissance sur les gaz de sols et des solutions possibles pour les éliminer ou à défaut, les contenir, il est difficile de conclure sur la compatibilité du site avec l’installation de logements qui exige une qualité de sols bien supérieure à celle compatible avec une activité industrielle ou artisanale ».
L’absence de diagnostic pourrait également porter préjudice à l’arrivée d’un « équipement d’intérêt collectif et services publics », pourtant plébiscité par certains élus et l’association Col’Schick. La MRAe « recommande d’éviter d’implanter des établissements accueillants des populations sensibles au droit des sites pollués ». Et rappelle que « les établissements scolaires ou d’accueil de petite enfance ne sont pas autorisés » sur une zone classée UD (zone urbaine d’habitat diffus), comme celle de l’ancienne brasserie.
Des permanences seront organisées par le commissaire enquêteur, à l’hôtel de Ville, les lundi 25 août de 9 h à 12 h, mercredi 3 septembre de 14 h à 17 h, jeudi 11 septembre de 9 h à 12 h, samedi 20 septembre de 9 h à 12 h et vendredi 26 septembre de 15 h à 18 h.