Publié le
20 août 2025 à 18h36
Ici c’est Mamers ! Emblème de la France et de Paris, la tour Eiffel pourrait aussi être le fer de lance de Mamers (Sarthe). En effet, la commune possède une version miniature de la célèbre dame de fer.
Comme pour sa grande sœur, il faut lever les yeux pour l’apercevoir. Pourtant, elle ne mesure que 1 m 10 de haut. Elle a la particularité d’être nichée sur un toit mamertin depuis 1889. Date de la fin des travaux de la tour Eiffel parisienne. La petite sœur mamertine est plus discrète et elle témoigne d’une histoire singulière.
La petite sœur
D’un côté Paris, capitale de la France et de l’autre Mamers, capitale du Saosnois. Leur point commun : la tour Eiffel. Celle de Mamers est aussi vieille que la mythique dame parisienne. Qu’on l’aime ou pas, la tour Eiffel a beaucoup inspiré.
Notamment Monsieur Petit, propriétaire de l’hôtel du Cygne de Mamers, qui souhaitait se démarquer de ses concurrents. Il fait alors appel à l’architecte Alexandre Poirier pour réaliser une réplique de la tour Eiffel et l’installe sur le toit de son établissement.
« Un moyen d’attirer »
Il faut lever les yeux pour observer la tour Eiffel de Mamers. ©Nicolas BOUTELLIERVidéos : en ce moment sur Actu
« Mamers était une ville de garnison et il y avait beaucoup de passage. La tour Eiffel faisait beaucoup parler d’elle et elle constituait donc un moyen d’attirer », explique Brigitte Hérisson, responsable de l’office de tourisme Maine Saosnois.
À l’époque, on pouvait monter sur le toit pour approcher la petite tour. « Le problème c’est qu’on manque de sources à son sujet », glisse la responsable. Selon la rumeur, Alexandre Poirier aurait travaillé sur le chantier de la tour Eiffel parisienne mais là encore, il n’y a aucune preuve.
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Manque d’entretien
En 136 ans d’histoire, la majestueuse tour de Gustave Eiffel a été repeinte 20 fois et elle est entretenue régulièrement. Car face à la météo et aux ravages du temps, la peinture s’effrite et le fer s’oxyde. À Mamers, la petite tour n’a pas eu la chance d’être aussi bien entretenue et choyée. Et pourtant on s’est occupé d’elle quand cela s’est avéré absolument nécessaire.
Dans les années 1990, elle a été descendue de son toit pour être restaurée par les élèves du lycée professionnel de Mamers.
Brigitte Hérisson, responsable de l’office de tourisme Maine Saosnois
La restauration de l’édifice était urgente car la tour avait déjà perdu deux de ses quatre pieds.
« À l’époque, aucune information ne circulait dans la presse et à Mamers tout le monde se demandait ce qu’il lui était arrivé. » Une preuve de l’attachement des Mamertins et des Mamertines à cet édifice.
Aujourd’hui, la petite tour a tout d’une grande. « Elle fait partie du patrimoine mamertin », sourit Brigitte Hérisson.
L’office de tourisme Maine Saosnois propose des audioguides pour découvrir la ville et ses moindres recoins. « Elle est même sur les flyers. » La tour Eiffel de Mamers garde encore une part de secrets qui ne seront peut-être jamais révélés.
En tout cas, elle continue d’attirer les curieux dans la capitale du Saosnois.
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