La France a connu une vague de chaleur marquante entre le 8 et le 18 août, sans toutefois égaler la canicule historique d’août 2003 à l’échelle nationale, selon Météo-France.
Météo-France a précisé mercredi que cette vague de chaleur, la 51e enregistrée depuis 1947, n’était « comparable ni en intensité, ni en sévérité à la canicule historique d’août 2003 », sauf dans certaines régions du sud-ouest.
Ce type d’événement climatique extrême tend à devenir plus fréquent et plus intense, en lien direct avec le changement climatique. Sur les 51 vagues de chaleur enregistrées depuis 1947, 34 ont eu lieu après l’an 2000, soulignant une tendance lourde à l’aggravation.
Une durée caniculaire particulièrement longue
La vague de chaleur d’août 2025 est la deuxième plus longue pour ce mois depuis le début des relevés, juste derrière celle d’août 2003 qui avait duré seize jours. Selon Météo-France, cet été compte déjà 27 jours de vague de chaleur, ce qui le place au deuxième rang historique, derrière l’été 2022 qui en comptabilisait 33 répartis sur trois vagues distinctes.
Malgré cette longévité, l’intensité globale de l’épisode reste en deçà des records de 2003 sur l’ensemble du territoire, notamment parce que le nord du pays a été relativement épargné par les températures les plus extrêmes.
Le sud-ouest durement frappé par la chaleur
Météo-France note toutefois qu’il s’agit « d’une des vagues de chaleur les plus intenses sur le sud du pays », et particulièrement dans le sud-ouest, « qui a pu connaître des niveaux de chaleur comparables à ceux survenus » en 2003.
Dans des villes comme Carcassonne, Toulouse, Cognac ou Bordeaux, les températures maximales moyennes ont été supérieures d’un à deux degrés par rapport à 2003. En revanche, à Strasbourg ou Paris, elles sont restées plus fraîches, avec des écarts de trois à quatre degrés en moins.
Des records dépassés localement
Le seuil symbolique des 40°C a été franchi plusieurs fois dans le sud, parfois deux jours d’affilée, comme à Toulouse (Haute-Garonne), Argentat (Corrèze), Agen (Lot-et-Garonne), Montauban (Tarn-et-Garonne), ou même à deux reprises à Carcassonne (Aude).
Sur les 120 stations de Météo-France, le seuil des 40°C a été atteint ou dépassé à 32 reprises en août 2025 par 20 stations. En comparaison, en 2003, ce chiffre s’élevait à 87 occurrences réparties sur 28 stations.
Des extrêmes encore rares avant 1980
Le prévisionniste national rappelle qu’« avant 1980, les occurrences de dépassement du seuil 40°C sur ce même réseau sont extrêmement rares ». Entre 1951 et 1980, seules cinq occurrences de ce type ont été mesurées.
Les nuits tropicales, où la température ne descend pas sous les 20°C, se sont également multipliées durant cet épisode. À Nice (Alpes-Maritimes), Sète (Hérault) et Perpignan (Pyrénées-Orientales), elles ont duré pendant les 11 jours consécutifs de la vague de chaleur.
Avec AFP