Dépêchez-vous ! Le 31 août, la bonne ville de Nantes, dirigée par Johanna Rolland, élue PS-Verts-communiste, fermera les portes d’une exposition assez emblématique de ce que peut produire l’alliance de la propagande européiste, de l’influence salafiste en Europe, de la haine de soi et du déni de réalité. Le tout mis sur pied, comme d’habitude, à vos frais.

Depuis le 17 mai et jusqu’au 31 août prochain, la médiathèque Jacques-Demy de Nantes propose en effet aux amateurs d’ombre en période de fortes chaleurs « une grande exposition mettant en lumière les interactions entre l’Histoire européenne et celle du Coran ». Nom de cette exposition : Le Coran, des histoires européennes. Les racines chrétiennes de l’Europe, pfuit ! Jamais vues ! Mais les racines coraniques de l’Europe méritent apparemment qu’on s’y arrête. Le Coran n’a-t-il pas sa place depuis des siècles dans toutes les bibliothèques des familles françaises ? « Depuis le VIIIe siècle, le Coran est présent en Europe », explique la publicité officielle de l’expo. D’où cette question que vous ne vous étiez peut-être pas posée. Ou à laquelle vous aviez répondu trop vite : « Quel rôle le Coran a-t-il joué dans la formation de l’identité européenne ? » Vous avez bien lu : pas la Bible, le Coran ! Un rôle majeur, bien sûr. « L’exposition explore toute la complexité de cette relation en développant dans un déroulé thématique et chronologique la pluralité des visions européennes du texte sacré musulman », poursuit la communication.

Programme de recherche européen The European Qur’an

Il est vrai que l’orientalisme ne date pas d’hier et l’art occidental, notamment, a largement puisé dans cette culture qui fascinait, tant elle était… exotique. Du reste, en 2024, l’exposition parisienne Les Orientalistes avait fait honneur à nos peintres troublés par les charmes de l’Orient. Non sans révolter, au passage, certaines féministes de gauche réunies derrière les comptes X @pas.tabeurette, @khlass_les_cliches, @beurettes_revoltees, @racisme.invisible et @jeneveuxpasdenfant. Les Orientalistes relèvent, selon elles, un « courant artistique colonial à l’approche raciste et sexiste, sans aucun regard critique ». On n’évoque pas l’islam en dehors des clous…

Mais revenons à Nantes. Comment décide-t-on, un beau jour, de mobiliser le ban et l’arrière-ban autour de cette page de l’Histoire qui avait à peu près échappé jusqu’ici à nos ancêtres ? Par quel hasard et quelles influences en vient-on à créer une exposition titrée Le Coran, des histoires européennes ? Réponse : « Cette exposition est le fruit d’un programme de recherche européen EuQu – The European Qur’an », indique, toujours, la présentation officielle de l’expo. Et l’Europe n’a pas fait les choses à moitié : une quarantaine de chercheurs et de nombreux directeurs venus d’Espagne, du Danemark, de France ou d’Italie se sont spontanément penchés sur « l’étude du Coran et de son ancrage dans l’Histoire européenne » Lancé en 2019, ce programme prendra fin en 2026.

Le site de l’UE expliquait, au lancement de cet indispensable programme, que « les fruits de cette recherche seront accessibles au grand public au travers d’une exposition innovante, dans diverses villes européennes et en ligne, sur la place du livre saint de l’islam dans le patrimoine culturel européen ». Résultat : Nantes a hébergé la fameuse exposition, comme le Weltmuseum de Vienne, la Bibliothèque nationale de Tunisie et la Hospital Real de l’université de Grenade.

Dix millions d’euros, pas perdus pour tout le monde

Tant de sollicitude pour l’islam en Europe, de la part de tant d’organismes publics, musées, villes, chercheurs, a de quoi toucher les cœurs les plus endurcis. Et susciter, aussi, quelques interrogations, car rien n’est gratuit dans ce bas monde, surtout pas la propagande européenne. Ainsi, un article du JDD, en avril dernier, précisait que le programme EuQu était doté d’un budget record de près de dix millions d’euros (9.842.534 euros exactement) par le Conseil européen de la recherche (CER), rattaché à la Commission.

C’est l’un des plus généreux d’un programme de l’Union européenne baptisé « Excellence scientifique » (sic !), lequel vise à combler le « retard pris dans la course à la production scientifique de pointe et d’excellence ». On se pince…BV s’était ému de cette coûteuse initiative, sous la plume d’Etienne Lombard.

Ce programme EuQu à l’origine de l’exposition de Nantes a tout de même défrisé une partie de l’opinion voilà quelques mois. Il a même fait l’objet d’une question écrite du député européen RN Fabrice Leggeri, l’ancien patron de Frontex. Dans sa question, Leggeri souligne « la présence de chercheurs liés à des réseaux proches des Frères musulmans, une volonté assumée de réécriture idéologique de l’Histoire européenne, un volet pédagogique et grand public inquiétant par sa portée (expositions, bandes dessinées et publications) et des liens directs avec des institutions connues pour leur proximité avec l’islamisme politique ». Ses questions sur ce scandale sont jusqu’ici restées sans réponse.

Les Nantais peuvent donc profiter de ce bourrage de crâne financé par l’UE avec vos impôts : dix millions pas perdus pour tout le monde. Si jamais François Bayrou cherche des économies, l’UE présente décidément un gisement inépuisable…


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