Le chercheur français Laurent Vinatier, emprisonné en Russie depuis l’an dernier, est désormais visé par une accusation d’espionnage, une évolution qui pourrait prolonger son incarcération bien au-delà de sa peine initiale.

Selon un document judiciaire consulté par l’AFP, une nouvelle audience a été fixée au 25 août 2025 à 14h30. Elle portera sur ce chef d’accusation particulièrement grave, passible de vingt ans de prison. Jusqu’ici, Laurent Vinatier purgeait une peine de trois ans pour avoir recueilli des informations sur l’armée russe sans s’être déclaré comme « agent étranger », conformément à la législation en vigueur.

Paris dénonce une manœuvre politique

Chercheur expérimenté sur la Russie et les pays post-soviétiques, il travaillait comme conseiller au Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse spécialisée dans la médiation des conflits. Son arrestation l’a placé parmi les ressortissants occidentaux retenus en Russie dans un contexte de vives tensions diplomatiques liées à la guerre en Ukraine. Paris dénonce une manœuvre politique et accuse Moscou d’utiliser ces détentions comme levier de pression, exigeant sa libération immédiate.

Tous nos article sur la Russie

Lors de son procès, Laurent Vinatier avait défendu son travail en assurant qu’il s’était toujours efforcé de « présenter les intérêts de la Russie dans les relations internationales ». Mais malgré cette ligne de défense, le durcissement de son dossier judiciaire semble confirmer que le Kremlin entend faire de son cas un signal politique adressé aux capitales occidentales.