L’ambassadeur de l’UE en Serbie appelle à la désescalade et à des enquêtes sur l’usage excessif de la force par la police
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Gazeta Express
20/08/2025 23:06
Le nouvel ambassadeur de l’Union européenne en Serbie, Andreas von Beckerath, a déclaré mercredi après une rencontre avec le Premier ministre serbe Gjuro Macut que le bloc européen condamnait la violence lors des manifestations dans les villes serbes et appelait à un calme immédiat de la situation.
« La liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté des médias doivent être respectées », a écrit Von Beckeret sur son compte X mercredi.
Il a également souligné que « l’action de la police doit rester proportionnée » et que « l’usage excessif de la force doit faire l’objet d’une enquête, y compris les menaces et la violence contre les journalistes ».
La vague de protestations, qui a débuté en Serbie en novembre 2024, est désormais entrée dans une nouvelle phase.
Des affrontements quotidiens ont lieu entre manifestants et police depuis le 12 août, date à laquelle des violences ont éclaté dans les villes de Vërbas et Baçka Pallanka, dans le nord du pays.
Ces incidents ont déclenché des manifestations dans des dizaines de villes du pays, dont la capitale Belgrade, alors que les accusations de brutalité policière se sont répandues dans tout le pays.
Ces derniers jours, plusieurs organisations non gouvernementales ont porté plainte contre des policiers pour violences policières contre des manifestants.
Beckerath a ajouté que l’Union européenne surveillait de près la situation « également dans le contexte des négociations avec la Serbie pour son adhésion à l’UE ».
« Le chemin vers l’Union européenne offre des solutions à de nombreux défis auxquels la Serbie est confrontée », a ajouté M. Von Beckeret.
Il a également écrit qu’il avait eu une réunion constructive avec le Premier ministre serbe.
Macut avait précédemment salué « l’approche proactive de von Beckerat depuis le premier jour de son mandat et ses déclarations équilibrées sur la situation actuelle en Serbie, en particulier la condamnation de tous les types de violence, y compris les attaques contre les locaux des partis politiques ».
Lors des manifestations, les bureaux du parti au pouvoir en Serbie, le Parti progressiste serbe (SNS), ont été endommagés.
Depuis novembre, des manifestations massives ont lieu en Serbie suite à l’effondrement d’un abri en béton à la gare de Novi Sad, où 16 personnes ont perdu la vie.
Les étudiants et les manifestants exigent que les responsables politiques et criminels rendent des comptes, ainsi que l’annonce d’élections parlementaires anticipées./REL