Le 29 juin dernier, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur lançait l’exploitation par Transdev de la nouvelle offre ferroviaire entre Marseille, Toulon et Nice. Son président Renaud Muselier (Renaissance) se flattant ainsi d’être le précurseur français de la mise en concurrence, par un opérateur autre que la SNCF.
Après seulement huit semaines d’exploitation, la communication va bon train et la collectivité se fait forte d’un premier bilan : 16 trains neufs, une offre doublée avec un train par heure toute la journée de 5h30 à 22h, un engagement de ponctualité de l’opérateur Transdev augmenté à 97,5% contre 94% dans l’ancien contrat. Des données plutôt détonnantes au regard de la déferlante de mécontentements quasi quotidiens signalés sur la page Facebook « Ras-le-bol de la SNCF Paca ». Plus cher, moins ponctuel, le nouveau service semble bien loin de tenir ses promesses (notre article du 19 août).
Persiste et signe
Du côté du syndicat CGT Cheminots de Paca, le secrétaire général Rémi Hours confirme « un échec annoncé, un service à la ramasse » et témoigne « d’énormément de retours d’usagers et d’abonnés mécontents ». On s’étonne également des retombées liées à la modernisation des trains attribuées à Transdev. « Jusqu’au 30 juin, c’est la SNCF qui exploitait », relève le syndicaliste. Quant à la forte affluence estivale sur la ligne Marseille-Toulon-Nice de « +15% en juillet 2025 par rapport à 2024 », elle « est chronique, chaque année nous progressons de 25% », rappelle le cheminot.
Par ailleurs si tout va si bien, on peut encore s’interroger sur cette indication d’une mise au point, en fin de communiqué : « La Région a ainsi rappelé, durant l’été, tous les opérateurs à leurs obligations » et les convoquera début septembre à l’hôtel de Région pour une audition « qualité de service ».