l’essentiel
Quatre ans après avoir quitté son club formateur, l’attaquant-réceptionneur Pierre Derouillon (26 ans) est de retour à Toulouse. Avec une idée derrière la tête…

Pierre, comment a germé cette idée d’un retour aux sources ?

Vers mars j’ai contacté Patrick (Duflos, l’entraîneur des Spacer’s, NDLR) en lui disant que s’il cherchait quelqu’un j’étais disponible (sourire). Je n’en avais même pas parlé à mon agent à l’époque. Cela s’est fait par un canal très simple. J’avais vraiment envie de revenir ici.

Pourquoi ? Que représente ce club pour vous ?

J’allais déjà au Palais des sports quand j’étais petit. Et quand je suis passé pro ici c’était déjà quelque chose de grandiose. Revenir ici c’est encore un autre goût. C’est chez moi : il y a ma famille, mes amis, des gens que je connais dans le club. Cela peut aussi être un piège, bien sûr, mais avec le recul je pense que je suis mieux armé pour faire les bons choix. Et au final tout ça me fait penser que je vais être dans les meilleures conditions pour performer.

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Après trois dernières saisons en demi-teinte dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je ne reviens pas avec le même statut : je ne suis plus le petit jeune prometteur de l’époque (entre 2018 et 2021, NDLR). Je suis parti à Tours en ayant le sentiment de ne pas avoir fini ce que j’avais à faire ici. Beaucoup de gens pensent que je suis revenu pour retrouver mon cocon et être tranquille. À ceux-là, j’ai très envie de prouver que je ne suis pas là pour me reposer ou finir ma carrière plan-plan. Moi ce n’est pas du tout comme ça que je le vois : c’est un vrai défi personnel. Un deuxième départ en quelque sorte.

Vous l’évoquiez : quel regard portez-vous sur cette image de joueur dilettante qui vous colle à la peau ?

Au fond de moi il y a un petit sentiment de revanche qui m’anime même si cette image je la mérite peut-être un peu. Je n’étais pas prêt à l’époque pour assumer un tel statut. Certains mettent plus de temps que d’autres. Je ne regrette pas tout pour autant. Disons que j’ai des choses à prouver cette année, comme d’autres, mais que je me mets sans doute un peu plus de pression, justement pour ne pas donner raison à mes détracteurs (sourire).