De retour sur le devant de la scène à Spielberg, Celestino
Vietti a signé un nouveau podium en Moto2. Troisième après une
course solide mais pénalisé, l’Italien affiche autant de
satisfaction que de lucidité face à la question de son avenir. La
réussite en Autriche est tâchée d’un manque cruel de régularité,
mais ses ambitions pour la catégorie reine sont bien
là.

Vainqueur au Red Bull Ring l’an passé, Vietti a montré qu’il
maîtrisait parfaitement ce tracé exigeant, en terminant troisième
de l’épreuve cette année. Interrogé sur ses habilités à dompter le
circuit, il explique : « C’est sûr, c’est un circuit que j’aime
beaucoup parce que mon point fort, c’est vraiment de bien arrêter
la moto, et ici, tout le circuit ou presque repose sur les gros
freinages. J’adore ça et je me sens vraiment bien dessus, c’est
pour ça que je vais vite ici. »

Sa journée aurait pu être encore plus belle sans une pénalité de
Long Lap, qui l’a frustré en pleine bataille pour la tête :
« Sans la pénalité, je pense qu’on aurait pu se battre pour la
victoire. On avait réussi à revenir unpeu sur le groupe de tête.
Peut-être pas pour gagner, mais pour se battre, oui. Même si on
aurait aimé mieux, c’est la course, il faut l’accepter. »

Côté progression, Vietti sait que ses chances de grimper en MotoGP
passent par la régularité plus que par la vitesse pure. « Je
crois que cette année, la vitesse ce n’est plus vraiment le
problème, mais c’est la constance qui nous manquait. J’ai moins de
hauts et de bas que dans le passé, et ça c’est un vrai progrès.
Troisième, quatrième, parfois deuxième, c’est dans cette stabilité
qu’on doit rester pour montrer qu’on est prêts à passer à l’étape
supérieure. » Il ajoute : « Je pense que c’est ce déclic,
cette constance sur plusieurs courses qui me prépare à la suite, et
peut-être, donnera envie à quelqu’un de me faire
confiance. »

Interrogé sur ses réelles aspirations pour le MotoGP, Vietti ne
cache pas qu’il rêve un jour d’intégré l’écurie de Valentino Rossi,
dont il fait déjà partie de l’académie : « Bien sûr que je
serais super heureux si ça arrivait avec le team VR46. Mais je
comprends que ce n’est pas simple, il n’y a que deux places… Le
plus important, c’est d’arriver en MotoGP, peu importe l’équipe. Je
serais content partout. »

Le pilote italien a aussi détaillé son adaptation à sa nouvelle
moto cette saison, passé de Kalex à Boscoscuro : « La première
impression a été très bonne, ensuite il a fallu travailler les deux
ou trois derniers virages. Le passage au pneu arrière plus tendre
nous a aussi posé problème en Europe, mais c’était le cas pour tout
le monde, donc à nous d’être plus rapides dans
l’adaptation. »


Vietti

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SpeedUp
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