Détenu en Russie, le Français Laurent Vinatier (ici en juillet 2024 dans un tribunal de Moscou) est visé par une nouvelle accusation qui fait craindre le pire.

ALEXANDER NEMENOV / AFP

Détenu en Russie, le Français Laurent Vinatier (ici en juillet 2024 dans un tribunal de Moscou) est visé par une nouvelle accusation qui fait craindre le pire.

INTERNATIONAL – Les investigations prennent une tournure peu rassurante. Le chercheur français Laurent Vinatier, qui purge une peine de trois ans de prison en Russie, fait désormais l’objet d’une enquête pour espionnage, selon des documents judiciaires rendus publics le mercredi 20 août, laissant présager une prolongation de sa peine.

Selon un document consulté par l’AFP, Laurent Vinatier a été convoqué à une nouvelle audience, cette fois pour espionnage, un chef d’accusation passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison. « Une audience a été fixée au 25 août 2025 à 14h30 », indique le document.

Laurent Vinatier, qui travaillait pour une ONG suisse de médiation dans les conflits, fait partie d’un groupe d’Occidentaux arrêtés en Russie alors que les tensions diplomatiques s’intensifiaient autour de l’Ukraine. Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, l’accusant de prendre des Occidentaux en otage.

Le Français a été reconnu coupable d’avoir recueilli des informations sur l’armée russe et d’avoir enfreint la loi sur les « agents étrangers », car il ne s’était pas enregistré en tant que tel. Laurent Vinatier, qui travaillait comme conseiller au Centre pour le dialogue humanitaire, basé à Genève, est un chercheur chevronné sur la Russie et d’autres pays post-soviétiques.

Il a déclaré devant le tribunal que dans son travail, il s’était toujours efforcé de « présenter les intérêts de la Russie dans les relations internationales ».