Dans un tract diffusé ce mercredi 20 août, le syndicat UFAP UNSa Justice de Nice explique que la prison est en « surchauffe », avec une surpopulation carcérale et des conditions de travail « indécentes » pour le personnel.

Des scènes de surpopulation extrême

Le syndicat a notamment souligné un « record inquiétant » de surpopulation carcérale observé lors du récent week-end férié. Près d’une trentaine d’incarcérations ont eu lieu, forçant la gestion de près de 20 changements de cellule pour faire face au flux constant d’entrées uniquement le 15 août.

Cette situation a mené à des scènes de surpopulation extrême, avec « jusqu’à 8 détenus » entassés dans une même cellule des quartiers d’arrivée.

La section féminine de la prison est particulièrement touchée, décrite comme une « poudrière ». Malgré le transfert de quatre détenues, le quartier des femmes abrite 62 détenues pour 40 places, ce qui représente « presque 4 détenues par cellule ».

Le syndicat affirme que la gestion quotidienne de cette situation est devenue « plus complexe, plus risquée, plus stressante pour tous ».

Un manque d’effectifs criant et des agents « épuisés »

L’UFAP UNSa Justice dénonce une gestion des ressources humaines qui est fait « au mépris des règles les plus élémentaires ». Avec environ 30 agents manquants à l’organigramme, le personnel est soumis à un rythme « indécent, voire inhumain ».

Certains agents enchaînent « jusqu’à cinq longues journées (12 heures) par semaine ». Le syndicat alerte sur le fait que la « Qualité de Vie au Travail » n’est plus qu’un « slogan creux » à Nice et que les agents sont « épuisés ».

Le manque d’effectifs est particulièrement critique chez les officiers, avec 5 postes non pourvus, soit 30% de l’effectif manquant. L’UFAP UNSa Justice exige l’ouverture de ces postes et un renfort temporaire « pour stopper l’hémorragie ».

Une prison « délabrée et vétuste »

Au-delà de la gestion du personnel, le syndicat met en lumière l’état de la prison de Nice, qu’il qualifie de « délabrée et vétuste ». Le tract mentionne des « fenêtres inadaptées » et l’absence d' »eau chaude et de douches dans certaines cellules ».

Le syndicat revendique des « investissements conséquents » pour mettre la structure aux normes. Des dispositifs en métal déployé déporté sont également demandés pour remplacer les filets « inefficaces » afin de lutter contre l’introduction de produits illicites.

Le syndicat exige une prise en compte urgente des réalités du terrain par la Direction Interrégionale (DI), la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) et le Ministère.

L’UFAP UNSa Justice appelle aussi à un « soutien sans faille de la direction locale » à son personnel.