Les Bleues s’apprêtent à disputer leur premier Championnat du monde depuis… 1974. Premier match ce vendredi contre Porto Rico (11h).

Après plus de 50 ans d’absence, l’équipe de France féminine de volley-ball participe à partir de vendredi en Thaïlande au Mondial qu’elle aborde avec un objectif de phase finale, nourri par un été prometteur. Cette ambition de sortir de la poule C en terminant dans les deux premiers passera d’emblée au révélateur puisque les Bleues sont opposées en ouverture (11h en France) à Chiang Mai (nord) à Porto Rico, leur principal adversaire annoncé dans un groupe qui compte aussi le Brésil, grand favori, et la Grèce.

«Si nous jouons notre meilleur volley, nous sommes meilleures. Mais il faudra en être capable et contrôler le match», estime auprès de l’AFP Cesar Hernandez, le sélectionneur espagnol des Françaises. Ce «meilleur volley», ses joueuses l’ont souvent proposé cet été lors de la Ligue des nations (VNL), où elles ont touché du doigt la qualification pour le Final 8 (9e) alors qu’elles visaient avant tout le maintien. Et pour les débuts de Hernandez, successeur après les JO 2024 (trois défaites sèches) du Belge Emile Rousseaux, qui avait sorti l’équipe de la deuxième division européenne pour la porter dans l’élite mondiale.

Amandha Sylves
Xinhua / Icon Sport


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C’est sous Rousseaux que les Bleues ont décroché leur première participation au Mondial depuis 1974, même si l’élargissement de 24 à 32 équipes les a favorisées. Leur VNL prometteuse, où elles ont tenu tête au Brésil et aux États-Unis (2-3 à chaque fois), et battu sans trembler les Bulgares (3-1) comme les Néerlandaises (3-0), leur donne des motifs d’espoirs. «Mais on sait qu’en VNL on n’a pas vraiment à chaque fois rencontré les grosses équipes» nuance la capitaine Héléna Cazaute, qui met en avant les rotations effectuées par les sélections. «La VNL nous donne de la confiance oui, mais il ne faut pas qu’on reste sur nos acquis» ajoute la leader offensive française.

Un groupe encore jeune

Cazaute juge que les Bleues ont, sous Hernandez, progressé «dans tous les secteurs de jeu». Un jeu qui est par ailleurs «davantage varié». Mais la capitaine tempère, «l’équipe doit gagner en constance» et en variété quand le contre adverse monte particulièrement haut, comme celui des toutes meilleures mondiales. «Nous allons dans la bonne direction, nous travaillons bien. Je crois beaucoup en cette équipe, encore jeune. Nous devons continuer à grandir, gagner en expérience», estime de son côté Hernandez, qui d’après Cazaute a insufflé un esprit de compétition supplémentaire à l’équipe, notamment via la multiplication de jeux à l’entraînement. Les mieux classées à la fin de la saison seront récompensées.

La Ligue des nations a également permis de densifier l’effectif, grâce notamment à l’émergence de la passeuse Enora Danard-Selosse ou de la pointue Iman Ndiaye, meilleure marqueuse de la compétition. «Mais les compteurs sont remis à zéro, prévient l’entraîneur espagnol. Et nous devons nous attendre à affronter des adversaires plus méfiants et mieux préparés.» Le signe que les Bleues ont gagné quelques galons depuis le début de l’été.

Le programme de la France au 1er tour à Chiang Mai (en heures de Paris) :

22 août (11h00) Porto Rico – France
24 août (14h30) Brésil – France
26 août (11h00) France – Grèce

Le groupe de 14 joueuses

Passeuses : Enora Danard-Selosse (Mulhouse), Nina Stojiljkovic (Aydin/TUR)
Libéros : Juliette Gelin (Milan/ITA), Amandine Giardino (Nantes)
Réceptionneuses-attaquantes : Amélie Rotar (Alba Blaj/ROM), Sabine Haewegene (Chamalières), Maéva Schalk (Le Cannet), Héléna Cazaute (Milan/ITA)
Pointues : Iman Ndiaye (Keçiören/TUR), Lucille Gicquel (Chieri/ITA)
Centrales : Amandha Sylves (Cuneo/ITA), Fatoumata Fanguedou (Chamalières), Eva Elouga (Pays d’Aix Venelles), Camille Massuel (Cannes)