François Bayrou photographié le 14 juillet à Paris (Photo by MOHAMMED BADRA / POOL / AFP)

MOHAMMED BADRA / AFP

François Bayrou photographié le 14 juillet à Paris (Photo by MOHAMMED BADRA / POOL / AFP)

POLITIQUE – Pas de temps à perdre. La France insoumise veut faire tomber François Bayrou au plus vite, et elle le fait savoir. Le coordinateur du parti Manuel Bompard a annoncé ce jeudi 21 août que LFI déposerait une motion de censure « dès le premier jour » de la rentrée parlementaire, prévue pour le moment le 22 septembre.

Sans surprise, le député a expliqué au micro de RTL que cette censure était motivée par le budget 2026 présenté mi-juillet par le Premier ministre. « Les propositions qui sont contenues dans ce plan Bayrou sont des propositions qui, si elles étaient mises en œuvre, feraient beaucoup de mal au pays », a-t-il estimé.

« Nous la déposerons avec tous les parlementaires à gauche qui souhaitent faire tomber le gouvernement, » a-t-il ajouté. Au Parti socialiste, faire tomber le gouvernement avant même le budget semble aussi séduire. Le député Arthur Delaporte estime ainsi auprès du Parisien que la chute du Premier ministre n’est « qu’une question de semaines ». « Ça ne sert à rien de donner du sursis à des gens qui sont dans l’erreur et qui veulent persévérer », juge-t-il.

Une rentrée aux multiples dangers

Même dynamique chez les Écologistes, dont la colère a été ravivée par la loi Duplomb cet été. « Chaque jour qui passe, ce gouvernement nous a donné de nouvelles raisons de le censurer », explique Marine Tondelier dans un entretien à Libération, mercredi 20 août, sans préciser si cette censure pourrait intervenir avant même le vote du budget. Quoi qu’il en soit, la séquence budgétaire sera à très haut risque pour François Bayrou, notamment si le Rassemblement national met sa menace à exécution et que ses députés décident eux aussi de voter la censure.

D’ici là, c’est la contestation populaire appelant à « tout bloquer » le 10 septembre pour protester contre les annonces budgétaires de François Bayrou qui devrait concentrer l’attention du gouvernement. De premières turbulences avant une rentrée parlementaire explosive.