Le Racing 92 et le Stade français ont choisi de s’affronter en match de préparation, samedi soir à Châteauroux au cœur d’un programme d’été qui diffère, selon que l’on soit d’un côté ou de l’autre du périphérique.
Quoi de mieux qu’un derby pour lancer une saison ? Les deux meilleurs ennemis de la région parisienne ont choisi de s’affronter samedi soir à Châteauroux pour lancer, ensemble, leur nouveau projet comptant quelques similitudes. D’abord, les deux clubs sortent d’une saison chaotique où ils ont flirté, chacun à leur échelle, avec la zone de relégation. Ensuite, des deux côtés, un nouveau manager a été mis place, Patrice Collazo au Racing 92, Paul Gustard au Stade français. Ces deux-là ont joué les pompiers de services en cours d’année, avant de se voir confier la reconstruction d’une identité.
Mais, dans l’édification de leur programme, des choix diffèrent. Un exemple ? Le Stade français a effectué son stage d’avant saison à la mi-août et ne jouera qu’un seul match amical quand ce sera déjà le second pour le Racing 92, qui s’envolera en suivant en direction du Portugal pour son stage, tout juste avant la reprise du Top 14. « La saison est longue avec pas moins de 30 matchs rien qu’en championnat, se justifie Paul Gustard. Nous avons débuté la présaison avec des blessures de longue durée datant de la saison dernière et des joueurs retenus en sélection durant l’été, que ce soit avec les Fidji, les Tonga, les Samoa ou encore la France. Notre effectif est réduit, je voulais donc m’assurer de protéger les joueurs. L’entraînement est intense. Nous avons déjà fait beaucoup de combat à l’entraînement et avons eu une séance en opposition réelle contre Massy. Nous n’avions pas besoin d’en rajouter. » De l’autre côté du périphérique, Patrice Collazo explique qu’il n’est pas à l’origine de ce choix. « Cela avait été décidé très tôt la saison dernière, avant même que je n’entre en fonction. Nous nous sommes donc adaptés. » À une décision datant de l’ère Stuart Lancaster.
À chacun son objectif sur cette rencontre
Même les objectifs à atteindre sur cette rencontre amicale ne se rejoignent pas forcément. « Nous voulons confronter nos systèmes face à une adversité que nous ne connaissons pas, souligne le technicien anglais. Nous souhaitons aussi observer certains de nos jeunes joueurs du centre de formation. Et puis, cette rencontre fait partie intégrante de notre préparation physique. » De son côté, Patrice Collazo, plutôt satisfait de la première sortie effectuée le 15 août face à Brive et ponctuée d’un succès (28-7) attend la confirmation d’un état d’esprit plus tourné vers le collectif qu’il tente d’inoculer depuis la reprise de l’entraînement. « Sur ce premier match, c’est surtout une mentalité collective qu’on voulait voir avec le staff. Que ce soit dans l’engagement ou dans l’investissement. Nous avons encore des choses à améliorer, mais nous avons su être constants sur l’ensemble du match. » Dans les propos de Collazo, la satisfaction fleure bon. Une satisfaction qu’il espère encore être au rendez-vous samedi soir, face à une adversité plus dense, plus relevée.