Pour leur 41ème édition, les Journées d’été des Écologistes ont posé leurs valises à Strasbourg. Durant trois jours, la capitale européenne accueille 2 500 militants verts avec l’objectif de bâtir une stratégie solide en vue des prochaines élections municipales en mars 2026.

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La question n’est pas restée longtemps sans réponse : oui, les écologistes participeront à une candidature commune de la gauche aux présidentielles de 2027. L’affirmation vient de Marine Tondelier, secrétaire nationale et tête d’affiche de ces Journées d’été organisées par le parti du 21 au 23 août à Strasbourg. Mais avant cela, il y a les municipales, l’an prochain. Les écologistes parviendront-ils à se maintenir à la tête des plus grandes métropoles françaises : Lyon, Bordeaux et bien évidemment Strasbourg ; ou feront-ils encore mieux ? Rien n’est moins sûr, d’où l’importance de se réunir pour forger une stratégie solide.

Et cela a commencé dès l’ouverture ce jeudi 21 août. « Cap pour 2026 : protéger, réparer et résister », trois mots-clés qui en disent long sur les orientations des campagnes à venir.

2500 personnes se réunissent durant ces Journées d'été

2500 personnes se réunissent durant ces Journées d’été

© Claire Peyrot / France Télévisions

Ce n’est pas un hasard si Strasbourg a été choisie cette année. Elle serait, selon le parti, l’une des meilleures représentations de ce qu’il est possible de faire en écologie. Sa maire, Jeanne Barséghian, s’en félicite. « On veut partager nos réussites, célébrer toutes ces réalisations assez incroyables » citant pêle-mêle l’ordonnance verte, la gratuité des transports en commun pour les moins de 18 ans, la cantine bio pour les enfants à Strasbourg,… « Je n’ai entendu aucun Strasbourgeois me dire qu’il ne fallait pas végétaliser les cours d’écoles donc on continue à débitumer » conclut celle qui est candidate à sa réélection.

Les tracts écologistes attendent d'être distribués

Les tracts écologistes attendent d’être distribués

© Claire Peyrot / France Télévisions

« L’écologie ça change la vie », disent les tracts. Pour les militants présents, le slogan n’est pas tronqué. « J’ai plein d’amis qui n’ont pas la chance de vivre dans une municipalité écolo et qui sont bien jaloux de ce qui est fait à Strasbourg », raconte avec le sourire Clovis Maguerre, Strasbourgeois. Avant de conclure : « Je ne vois pas qui d’autre pourraient faire un meilleur travail aujourd’hui que la majorité écolo », convaincu que l’équipe municipale en place rempilera pour un nouveau mandat.

Lors de ces journées, les écologistes n’ont pas hésité à inviter des élus d’autres partis : Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste ou encore la députée insoumise Alma Dufour. Aperçu également, Cédric Vilani, l’ancien député macroniste et mathématicien.

« Nous nous parlons, nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout. Il y a de vraies différences sur certains sujets mais je pense qu’on a tous en ligne de mire un objectif : battre la droite et l’extrême droite, et bien sûr de faire face aux enjeux du climat et de la justice sociale », résume Jeanne Barséghian.

Oui, on peut sauver la planète, c’est ça qu’il faut faire passer comme message

Alain, militant écologiste depuis 30 ans

Quant au gouvernement qui recule sur de nombreuses questions écologistes, tels que la suppression des ZFE, zones à faibles émissions, ou encore le coup de rabot sur la ZAN, zéro artificialisation nette, c’est le fait du « backlash », que l’on pourrait traduire par « contrecoup ». L’idée selon laquelle chaque avancée écologiste serait suivie d’un recul, fomenté par une partie de la population, plus conservatrice. Le terme est utilisé à foison par élus et militants.

« On avait des sortes d’avancées qui sont sans cesse remises en cause. Mais ça existe à chaque avancée », philosophe Claudia Simon, une militante venue de Bordeaux. « Ce n’est pas le premier [backlash] que je connais. En général, on a un cycle. Il faut apprendre une écologie joyeuse, dynamique. Oui on peut sauver la planète, c’est ça qu’il faut faire passer comme message », explique Alain, fervent participant aux Journées d’été depuis 30 ans.

Quelques unes des nombreuses revendications évoquées lors de ces Journées d'été

Quelques unes des nombreuses revendications évoquées lors de ces Journées d’été

© Claire Peyrot / France Télévisions

Reste à trouver rapidement un écho alors que la rentrée politique s’annonce chargée. Premier acte : le 10 septembre avec le mouvement de contestation « Bloquons tout » annoncé sur les réseaux sociaux. Plusieurs leaders de la gauche, dont Marine Tondelier, ont d’ores et déjà annoncé soutenir le mouvement.