Ou plutôt La Métropole (à) vivre, un bilan du mandat de 44 pages, rédigé, édité et distribué à 738 000 exemplaires par la collectivité.

A l’intérieur, le président écologiste Bruno Bernard se félicite de la transition et des chantiers initiés sous son impulsion. « En 2025, les résultats sont au rendez-vous », estime-t-il, citant en exemple la navette fluviale Navigône, la végétalisation, le passage en régie publique pour la gestion de l’eau ou le fléchage de la commande publique vers des filières locales durables.

Si les groupes de la majorité et de l’opposition ont la parole dans une police d’écriture minuscule pour que cela tienne sur une double page en fin de magazine, certains s’émeuvent de voir Bruno Bernard, toujours pas officiellement candidat, utiliser les moyens de la Métropole pour présenter son bilan. A 10 jours du coup d’envoi de la campagne, et donc de l’ouverture des comptes de campagne, c’est culotté.

Le parti Renaissance, par la voix de sa présidente locale Sarah Peillon, attaque ainsi l’élu écologiste, estimant que « cette publication, envoyée à une telle échelle et à un tel moment, s’apparente moins à une information institutionnelle qu’à un lancement de campagne pour le président sortant ».

« Ce choix est d’autant plus choquant que la Métropole de Lyon justifie dans le même temps des coupes budgétaires, notamment pour des acteurs culturels majeurs de notre territoire », poursuit Sarah Peillon, rappelant que les subventions des Nuits de Fourvière ou de la Fête des Lumières ont été fortement rabotées.

Renaissance Rhône réclame désormais le montant total déboursé par la collectivité pour la sortie de ce hors-série de son magazine métropolitain. « Il y a quelques semaines, plutôt que d’assumer sa gestion, Bruno Bernard préférait accuser l’État pour justifier les coupes budgétaires imposées à la Métropole. Aujourd’hui, il engage des dépenses massives dans une communication électorale déguisée. C’est un nouvel exemple d’argent public gaspillé, qui aurait pu être utilisé pour préserver les budgets de nos grands événements aujourd’hui sacrifiés », conclut Sarah Peillon.