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Publié le 21/08/2025 16:33
Temps de lecture : 2min – vidéo : 3min
Catacombes : immersion avec les policiers des souterrains de Paris
(France 2)
3min
Une partie des 300 km des catacombes de Paris se visite avec un ticket d’entrée, mais le reste est interdit au public. Pourtant, malgré le danger, des passionnés, les « cataphiles », explorent ces couloirs sombres et y organisent des rassemblements clandestins. La police des catacombes traque les visiteurs illégaux.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder dans son intégralité.
Au sud de Paris, par une entrée tenue secrète, des policiers un peu particuliers commencent leur patrouille 30 mètres sous terre. Ce sont des « Ktaflics », les policiers des catacombes. Leur périmètre : près de 300 km de souterrains, comprend d’anciennes carrières abandonnées, formellement interdites au public. Après une heure de patrouille, au détour d’un couloir, ils sentent une odeur de cannabis. Ils se dirigent alors vers une salle souvent fréquentée. Les policiers repèrent un jeune homme. L’interpellation se passe comme en surface : palpation, vérification du sac pour trouver tout objet interdit ou dangereux, et contrôle d’identité. La brigade le connaît bien. Il est mineur et a déjà été verbalisé d’une amende de 135 euros.
La pratique est interdite parce qu’elle est dangereuse. « Si jamais ils creusent trop, il y a des risques d’effondrement. C’est arrivé il y a un an ou deux. Ils ont failli rester coincés dans une châtière. Une partie s’était effondrée », assure le Major Sylvie Gautron, responsable de la brigade des Ktaflics. Malgré les risques, près de 500 personnes se promènent fréquemment dans les anciennes carrières. Ils organisent même des raves parties dans les catacombes.
Pour comprendre ce qui les attire sous terre, les équipes de France Télévisions ont convaincu deux d’entre eux, sous couvert d’anonymat, de servir de guides. Ils disent aimer la découverte de lieux secrets, mais pas seulement. « À force de descendre et de discuter en bas, on finit par se faire des potes qu’on retrouve un peu à chaque descente », partage un « cataphile ».
Dans une salle aménagée, les deux jeunes retrouvent un groupe d’une dizaine de cataphiles. Attablés sur des bancs en pierre, ils partagent des crêpes et un apéritif. Eux affirment respecter les lieux et ne rien dégrader. Ils aimeraient que les policiers se concentrent sur les novices, souvent imprudents. Ce soir-là, les passionnés des catacombes passeront de longues heures sous terre sans avoir croisé un seul policier.