La période est propice aux rumeurs et au mythe de l’homme qui a vu l’homme qui visitait la partie arrière du Grand Hôtel. Un film qui s’impose comme une surprise au mitan des vacances où tout ralentit mais parfois s’accélère. Sur ce chemin, mieux vaut avancer à pas comptés et aller à la source au lieu de se fouetter l’esprit avec des suppositions.

La panoplie est au rendez-vous des racontars qui ne tirent pas à conséquence. Tantôt, c’est le groupe Ferré qui vend son joyau. Accommodée à la sauce vérité, l’histoire se dégonfle ; Charles Simpson, gendre de Didier Ferré et directeur du Grand Hôtel désamorçant en personne ce pétard mouillé. Mais comme il est dit qu’il se passe toujours quelque chose au royaume de la place Stanislas, voici que s’ouvre un nouveau volet. Le groupe Ferré étudierait avec la Ville l’hypothèse d’un autre avenir : agrandir l’établissement et créer des chambres à l’arrière. Se tramerait-il des choses dans le plus grand secret ?

Tout ouïe mais pas bouche bée

Tout ouïe mais pas bouche bée, nous décidons d’étayer cette chronique en contactant Franck Muratet l’adjoint qui gère le dossier. L’enquête est lancée, elle ne va pas très loin. « Ce n’est pas le sujet qui est mis en avant aujourd’hui. La personne qui est intéressée est nancéienne. Elle envisage d’utiliser les étages pour des activités tertiaires. Il n’y a pas d’autres projets », conclut l’élu qui confirme ne pas avoir pour l’instant des atouts de rechange dans sa manche. Rappelons que les étages du bâtiment Lyautey sont à l’usage de la mairie à moins qu’un investisseur ne jette son dévolu sur cet emplacement qui trône dans un site majestueux. Reste l’inconnu du calendrier. Les travaux de réhabilitation ayant pris du retard est-ce la tuile ou une simple péripétie ? Rien d’alarmant pour Franck Muratet qui ne voit pas se profiler le spectre du pire. « Nous sommes sur les fondations et les quatre micropieux. Ça suit son cours. Le curage est fini à l’intérieur. Il y a quelque temps nous avions dit qu’il y avait quatre mois de retard avec les réseaux qui nous ont ralenti puisqu’il fallait savoir ce qu’il y avait dans le sol. Un an en arrière, nous parlions de 2026, là nous disons 2027 mais ce n’est pas une surprise pour nous puisqu’au vu de l’avancée du chantier nous avions prévu cette échéance. » Promis, juré, à l’exclusion de mauvaise surprise, il n’y a pas de futur indéterminé à l’horizon.