Le syndicat UFAP-UNSA Justice dénonce dans un tract publié ce mercredi « des conditions indécentes » à la prison de Nice, tant pour les détenus que pour les agents pénitentiaires.
« La situation n’a jamais été aussi critique dans notre établissement. » Dans un tract de deux pages, l’UFAP UNSA Justice alerte une nouvelle fois ce mercredi sur les conditions de détention et sur les conditions de travail des agents pénitentiaires à la maison d’arrêt de Nice. « La surpopulation atteint des sommets, on est à Nice à 645 détenus alors qu’on a 360 places sur le papier », explique Nordine Souab, délégué UFAP UNSA Justice dans les Alpes-Maritimes.
Trois à quatre détenus dans une cellule de 9m2
Nordine Souab décrit des conditions « indécentes » : des détenus entassés à trois ou quatre dans des cellules de 9 m2, sans eau chaude, avec parfois des matelas par terre. « Non seulement c’est inhumain comme condition pour les détenus, mais pour les agents pénitentiaires ça ajoute aussi un stress, une pression, des conditions de travail très compliquées. »
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« Je n’ai jamais vu ça en 25 ans »
Le tract liste les plus grosses problématiques : « des agents à bout », « 30% d’effectif manquant chez les officiers », « une surpopulation féminine qui est une vraie poudrière avec quatre détenues par cellule », ou encore « une prison vétuste et inadaptée, sans investissement à la hauteur alors que l’établissement a été construit au XIXe siècle ».
« La maison d’arrêt de Nice est vétuste et délabrée, elle nécessite des investissements conséquents », insiste Nordine Souab. « Une mise aux normes de la structure doit être une priorité : fenêtres inadaptées, absence d’eau chaude et de douche dans certaines cellules. De telles améliorations permettraient non seulement de mieux prendre en charge les détenus mais aussi de sécuriser les conditions de travail du personnel. »
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