Par
Florine Amenta
Publié le
22 août 2025 à 6h18
Il aurait pu emprunter une autre rue. Mais son amie lui a proposé un détour, il n’a pas dit non. En marchant dans le quartier de la gare Thiers, à Nice (Alpes-Maritimes), mercredi 20 août, aux alentours de 20h30, Stéphane Lamart s’est retrouvé dans une situation « peu probable », raconte-t-il à actu Nice après la publication d’un article de nos confrères de Nice-Matin. Il est interloqué par le rideau métallique d’un garage ouvert, « alors qu’un panneau le disait fermé jusqu’à début septembre. »
Son regard se pose alors sur des cages à oiseaux posés au sol. « Des enfants entouraient la cage et un homme était accroupi devant l’une d’elles, comme s’ils venaient d’y mettre un oiseau dedans », précise-t-il.
Une découverte surprenante
À la tête de l’association de défense des animaux portant son nom, Stéphane Lamart est intrigué par ces petits oiseaux. « Je trouvais ça bizarre de posséder des oiseaux en cage dans un garage, au milieu de motos ». Il reconnaît alors trois chardonnerets.
Les chardonnerets appartiennent à une espèce protégée. Leur détention et leur vente sont interdites. (©DR / document remis à actu Nice par Stéphane Lamart)
« L’un se trouvait dans une petite cage seul, les deux autres dans une plus grande. » Il précise à l’individu que la détention et la vente de ces animaux sont interdites. Cette espèce est en voie de disparition. Très convoitée pour son beau plumage et son chant, elle est victime d’un trafic. « Un oiseau comme celui-ci peut se vendre jusqu’à 1 500 euros. »
Les animaux pris en charge
L’individu demande alors à Stéphane Lamart de quitter les lieux. Mais celui-ci contacte la police. Une dizaine de pompiers et de policiers sont mobilisés. Les premiers n’ont finalement pas eu à rouvrir le rideau métallique. Les forces de l’ordre ont emmené les oiseaux au commissariat pour les confier par la suite à l’Office français de la biodiversité (OFB).
Stéphane Lamart a porté plainte pour trafic d’animaux, au nom de son association reconnue d’utilité publique par le Conseil d’État. L’homme a été interpellé, il risque trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende (article L. 415-3 du code de l’environnement). Une enquête a été ouverte pour détention d’espèce protégée dans un lieu privé.
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Les chardonnerets sont souvent « prélevés dans la nature avec la technique de la colle sur la branche. L’animal reste collé et est capturé. »
Stéphane Lamart est à l’origine d’une autre plainte : celle concernant un chien ayant été lancé par la fenêtre d’un immeuble en juillet 2024. Le suspect sera jugé en novembre prochain.
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