l’essentiel
Les vacances d’été touchant bientôt à leur fin, ce sera peut-être l’occasion de faire un tour à Aeroscopia, le musée toulousain de l’épopée aéronautique. Un musée qui se visite toute l’année, et qui regorge de nombreuses surprises.

Dès l’entrée dans le musée Aeroscopia, un dôme aux allures futuristes accueille les visiteurs. À quelques encâblures des pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac, le lieu en impose par son immensité. Dès l’extérieur, l’Airbus A 380 et la Caravelle d’Air Inter trônent en majestés.

Ici, il n’est pas question de prendre l’avion mais tout invite à l’univers du voyage aérien. Au sein de « l’aérogare », autrement dit la billetterie, on se prépare à prendre notre envol. Les aéronefs les plus célèbres sont exposés, du « Cricri » – le plus petit avion produit au monde – au mythique Concorde, un siècle d’histoire aéronautique se retrace dans le musée.

Le musée Aeroscopia a célébré ses dix ans en janvier 2025.

Le musée Aeroscopia a célébré ses dix ans en janvier 2025.
DDM – Sébastien Bellaval

Dans un couloir sombre, le parcours commence. Le visiteur découvre l’histoire des pionniers de l’aviation, des origines à nos jours en passant par leur point d’apogée. À l’intérieur du gigantesque hangar, l’œil se dirige instinctivement vers le ciel et le mastodonte « Super Guppy », un avion-cargo des années 60 dont il n’existe que cinq exemplaires sur le Globe.

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Une collection riche et éclectique, qui dépend des industriels du secteur mais aussi d’associations de passionnés. C’est le sel d’Aeroscopia : un musée propriété d’une collectivité (Toulouse Métropole), géré par une société privée, dont les véhicules exposés proviennent des acteurs de l’aéronautique. Un cas unique au monde.

Des avions insolites… et bien plus !

Ce qui frappe dès l’entrée à Aeroscopia, c’est incontestablement « la richesse de la collection », témoigne Gérard, qui en est déjà à son sixième billet depuis 2015, date d’ouverture du musée blagnacais. « Je l’ai déjà fait six fois mais j’y reviens, à chaque fois je découvre des choses ici. »

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Car au-delà des mécaniques volantes, plutôt immobiles dans la halle, Aeroscopia accueille régulièrement de nouvelles expositions. Cette année, le photojournaliste franco-iranien Reza expose ses photographies tirées de ses expéditions en avion, dans le cadre d’une œuvre baptisée « Le ciel des femmes, dans l’œil de Reza ». Son œil vif et précis retranscrit avec émotion l’histoire de nombreuses femmes de l’aviation. « Les voyages en avion, c’est une grande partie de mon travail », confiait ce dernier à La Dépêche lors du vernissage de son exposition.

L’A 380 comme si vous y étiez

L’émerveillement se poursuit en découvrant un exemplaire parmi les plus récents de la collection, l’A 380. Un gros-porteur de tous les records, qu’il est possible de visiter à l’intérieur, du cockpit au pont supérieur. Quelque part, c’est une occasion de prendre place à bord de cette légende des airs, exploité par seulement 10 compagnies aériennes.

Sous l’immense canopée, les mastodontes des airs côtoient les petits coucous d’autrefois.

Sous l’immense canopée, les mastodontes des airs côtoient les petits coucous d’autrefois.
DDM – Sébastien Bellaval

À l’avenir, Manatour, l’actuel exploitant du musée, ne fait pas mystère de sa volonté d’étendre le rayon d’influence d’Aeroscopia bien au-delà du pays toulousain. Et la direction d’affirmer ses ambitions de faire du lieu « une référence nationale », voire internationale, du patrimoine aéronautique. Mais pour cela, il faudra attendre l’appel d’offres visant à renouveler la délégation de service public pour l’exploitation du musée. Décidément, il n’y a pas qu’en construction d’aéronefs que Toulouse est la capitale de l’aviation.