Au début de cette saison, six nouveaux pilotes ont fait leur apparition sur la grille de Formule 1. Parmi eux, quatre éléments issus du championnat de Formule 2 de 2024, appuyant ainsi le turnover important auquel le public a pu assister, couplé à un changement de génération net. Dans le lot, de très jeunes pousses, telles que Kimi Antonelli (18 ans), Olivier Bearman (19 ans à son arrivée en F1) ou encore Gabriel Bortoleto (20 ans), se distinguent tous par leur talent d’une part, mais également par une forme de précocité dans leurs performances.
Naturellement, de très nombreux pilotes ayant partagé la piste avec ces jeunes élus n’ont pas eu le même parcours, ni la même réussite. À 20 ans, Sebastián Montoya rêve lui aussi de Formule 1. Fort de 72 points, et d’une neuvième place relativement prometteuse en vue d’une seconde saison consécutive à ce stade, le pilote Prema serait visiblement tenté par le fait de brûler les étapes, d’autant que ses certitudes n’ont pas tendance à se confirmer par les chiffres.
Interrogé sur ses chances d’accéder à la Formule 1 au regard de l’expérience vécue par ses anciens compagnons de route, Sebastián Montoya s’est voulu plus que présomptueux sur la question. « Pour être honnête, ces dernières semaines m’ont prouvé que oui, c’est possible. Particulièrement lorsque je regarde les rookies de cette année, développait le pilote de F2 auprès de AS Colombia. Bortoleto a été mon coéquipier, j’ai été plus rapide que lui. Antonelli a été mon coéquipier, j’ai été beaucoup plus rapide que lui. Bearman, j’ai couru contre lui, j’ai pu le battre… lorsque l’on avait plus ou moins le même moteur (rires). Quand il ne trichait pas je le battais, quand il trichait, nous nous battions. »
Sebastián Montoya se brûle les ailes
Ayant croisé la route des pilotes évoqués lors de quatre saisons distinctes, Sebastián Montoya n’a, sur la durée d’une saison, jamais réellement brillé face à ses concurrents les plus prestigieux. 11e de F4 Italie en 2020, le Colombien a par exemple vu Oliver Bearman se classer dixième alors qu’il n’a participé qu’à trois manches de cette même année, avant de gagner le championnat l’année suivante pour sa première saison complète.
Surpassé ensuite par un Gabriel Bortoleto sixième de FRECA en 2022 (Montoya ayant terminé 13e), le fils de l’ancien pilote de Formule 1 a également vu, la saison suivante, le Brésilien remporter un titre de F3 au cours d’une saison pour laquelle il s’est classé 16e. Capable de belles performances sous forme d’épis phénomènes, l’intéressé se voulait pourtant déterminé devant son public local.
« Quand cela t’arrive, tu te dis ‘si eux le peuvent, pourquoi pas moi ?’ Kimi est monté sur le podium, mais il vit une saison très difficile alors qu’il est très bien préparé. Moi, je crois pouvoir gagner face à Kimi, a-t-il affirmé. Hadjar quant à lui n’a jamais été éliminé en Q1, il fait un travail incroyable. Bearman a déjà surpassé Ocon… S’ils le peuvent, pourquoi je ne le pourrais pas ? »
Victime de nombreux calages alors qu’il s’élançait effectivement de positions préférentielles cette année, le pilote colombien n’a cependant pas gagné la moindre course à ce stade, et apparaît encore bien loin de la catégorie reine de la monoplace… À n’en pas douter, cette récente sortie médiatique a de quoi détonner au cœur d’une saison de F2 voyant le titre se disputer entre un groupe de sept pilotes, au sein duquel le jeune Sebastián Montoya n’a pas encore pris place.
À LIRE AUSSI > Bilan à la trêve – Pour Haas, le chemin de la progression est encore long