Depuis dix ans, les statistiques de la Fédération française de baseball sont formelles. 14 équipes ont perdu les deux premières rencontres de leur demi-finale, comme c’est le cas pour La Rochelle contre Montpellier, et aucune n’a réussi à inverser la situation. Il faut creuser dans les archives pour trouver une lueur d’espoir.
La dernière fois qu’un tel renversement s’est produit, c’était lors de la finale 2011, lorsque Rouen avait été sacré au détriment de… Montpellier, qui s’était effondré en fin de série. Il faudra donc une performance hors norme ce week-end pour que les Boucaniers se qualifient pour la finale. Il n’y a pas d’autre solution que de remporter trois matchs consécutifs sur le terrain des « Cudas », devenu forteresse imprenable en 2025 (14 matchs, 14 victoires).
Mission impossible ?
Si la mission paraît très compliquée pour les hommes du duo Pablo Ossandon et Patrice Briones, ils ont tout de même quelques solides arguments à faire valoir. Le week-end dernier, les Maritimes ont en effet tenu leur rang, ils ont mené lors du premier match (3-0), ils sont même restés au contact de leur adversaire tout le week-end en espérant qu’un dernier coup de batte magique vienne les sauver.
Malheureusement, il n’est pas arrivé, la défense adverse est restée solide et concentrée, et c’est sur deux « faits de jeu » (dixit Patrice Briones) que Montpellier, le champion de France 2023, s’est sorti d’affaire et a justifié son statut de favori (5-7, 1-3). Mais les Boucaniers ont déjà démontré des ressources mentales épatantes cette année, comme lors des deux succès arrachés tout au bout du suspense contre Rouen en saison régulière.
Samedi ou dimanche, un des deux clubs sera en finale et pourra espérer fêter dignement ses quarante années d’existence. Si ce devait être La Rochelle, il s’agirait d’un exploit tout à fait rare dans l’histoire du baseball français.