Dans les Pyrénées-Orientales, 150 jeunes Israéliens se sont vus refuser l’accès à un parc de loisirs, le gérant a été placé en garde à vue. (photo d’illustration)

GABRIEL BOUYS / AFP

Dans les Pyrénées-Orientales, 150 jeunes Israéliens se sont vus refuser l’accès à un parc de loisirs, le gérant a été placé en garde à vue. (photo d’illustration)

FAITS DIVERS – Une décision qu’il a motivée par ses « convictions personnelles ». Le gérant d’un parc d’activités de loisirs dans les Pyrénées-Orientales a refusé l’accès à un groupe de 150 jeunes vacanciers israéliens jeudi 21 août. Un geste qui lui a valu un placement en garde à vue pour « discrimination fondée sur la religion », a appris l’AFP auprès du parquet de Perpignan.

Le gérant du centre de loisirs, situé à Porté-Puymorens, dans le sud du département des Pyrénées-Orientales, « a indiqué à ses interlocuteurs refuser l’accès à son établissement en raison de “convictions personnelles” », détaille le parquet. Le groupe de 150 vacanciers israéliens, tous mineurs, âgés de 8 à 16 ans, en vacances en Espagne, a été refusé « alors qu’une réservation avait été faite de longue date ».

Une « enquête de flagrance » a été ouverte

Inconnu de la justice et « ne faisant pas l’objet de mauvais renseignements », le gérant, âgé de 52 ans, a été placé en garde à vue pour « discrimination fondée sur la religion dans le cadre de l’offre ou de la fourniture d’un bien ou d’un service », a indiqué le parquet, rappelant que ce délit est « puni d’une peine maximale de trois ans d’emprisonnement »

Le groupe de vacanciers israéliens « a modifié son planning et s’est rendu, à bord de trois bus, sur un autre site en France, dont la sécurité est assurée par la gendarmerie, sans le moindre incident à cet instant », a précisé le parquet à l’AFP jeudi en fin de journée. Une « enquête de flagrance » a été confiée à la brigade de recherche de la commune de Prades.

Ce n’est pas le premier incident en lien avec touristes israéliens cet été, alors que l’offensive militaire meurtrière de Tsahal se poursuit à Gaza. Le 22 juillet dernier, quelque 300 manifestants munis de drapeaux palestiniens avaient empêché un bateau de croisière venu d’Israël d’accoster sur une île des Cyclades, avait rapporté le journal grec Efimerida Ton Syntakton, repris par Courrier international. Le navire avait finalement fait demi-tour, provoquant la « mobilisation diplomatique » des autorités israéliennes.