Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
22 août 2025 à 10h26
Les contrôles des commerces de nuit et notamment les épiceries qui sont légion à Montpellier sont permanent, le préfet de l’Hérault et le maire de la ville demandant aux services de police d’être opérationnels pour lutter contre la contrebande de tabac, le trafic de drogue et la vente illégale du « proto », comme les arrêtés les y autorisent.
Il y a des opérations renforcées réunissant plusieurs services, mais il y a aussi des visites fortuites. Ainsi, une patrouille de la police nationale a été inspirée dans la nuit de mardi 19 à ce mercredi 20 août 2025, vers 1h15, en procédant au contrôle de l’épicerie de nuit située dans la rue Nelson Mandela, dans le quartier de Tournezy.
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Un homme âgé de 21 ans, qui n’est pas le gérant de cet établissement se trouvait seul à la caisse, expliquant travailler pour la première fois, mais il n’a pas pu présenter un certificat d’embauche et pour cause : il était employé au noir. Contacté depuis par les enquêteurs, l’exploitant a été invité à s’expliquer sur les raisons de cette absence de déclaration aux organismes idoines.
Les policiers ont décidé de procéder à une fouille de l’épicerie et ont découvert une dizaine de paquets de cigarettes qui étaient cachés dans un local mitoyen à l’arrière. Puis, intrigués par la présence d’une voiture stationnée devant l’épicerie de nuit, les policiers du commissariat central ont découvert qu’elle appartenait à l’employé et ils ont alors voulu en savoir plus.
Vidéos : en ce moment sur ActuBonbonnes de « proto »
Bingo, le coffre contenait treize bonbonnes de protoxyde d’azote ainsi que les ballons de baudruche utilisés pour inhaler le protoxyde d’azote, des bouteilles de gaz hilarant très recherché par des adeptes de plus en plus nombreux. La preuve : ces derniers jours, une dizaine de ces bonbonnes vides jonchaient un coin de l’Esplanade Charles de Gaulle, des constatations régulières par les riverains dans des quartiers de Montpellier. Un phénomène de santé publique inquiétant, qui touche des enfants des cités dès l’âge de 12 ans.
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Le vingtenaire a assuré, en garde à vue, que les paquets de cigarettes et les bonbonnes de « proto » étaient dans son véhicule pour sa consommation personnelle, niant se livrer à un trafic. Déféré au parquet de Montpellier au terme de sa garde à vue, il a été remis en liberté avec en poche, une convocation pour être jugé ultérieurement devant le tribunal correctionnel. Quant au gérant de l’épicerie, il n’échappera pas à une fermeture administrative décidée sur la foi du rapport de police.
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