Qu’est-ce qui a motivé la création d’Écopôle, il y a 25 ans ?
« À l’origine, il y a un petit groupe de naturalistes, d’universitaires, de biologistes, d’associatifs qui réfléchissaient à l’éducation à l’environnement. La question environnementale était alors de plus en plus prégnante, des formations voyaient le jour, notamment dans les mouvements d’éducation populaire, la Maison de la Nature du Bois-Joubert ouvrait à Donges…. Tous ces réseaux se sont croisés autour de Jean-Claude Demaure [adjoint à l’environnement de Jean-Marc Ayrault, NDLR] qui souhaitait créer une Maison de l’environnement à Nantes. Imaginé comme un centre de ressources, un espace de dialogue à l’échelle de l’agglomération, avec des compétences humaines, pédagogiques, Écopôle est devenu en 2003 un CPIE, un centre permanent d’initiative pour l’environnement. »
Quelles sont depuis vos actions les plus marquantes ?
« Notre sujet majeur reste bien l’éducation à l’environnement, avec notamment des interventions dans les écoles de la métropole nantaise. Nous portons un programme dédié, financé par Nantes Métropole, qui se décline en sept thématiques – des déchets en passant par l’énergie, l’alimentation, la mobilité, le risque d’inondation, le cycle de l’eau, la biodiversité. 12 000 élèves sont sensibilisés tous les ans, soit 400 classes. 70 animateurs ou animatrices, salariés des associations du réseau, participent à ces face-à-face avec les élèves. C’est un gros travail de coordination, et une ambition forte.
Depuis 25 ans, s’il a évolué dans sa forme, notre Carnet de balades valorise tout ce qui se passe dans le département autour de la découverte de la nature, les animations autour de l’environnement. Nous proposons nous-mêmes de l’événementiel, pour faire passer des messages tout en mettant en lumière le réseau de l’environnement.
Nous avançons enfin sur la mobilisation des habitants au travers des modes de vie. Un premier axe, c’est la formation d’« ambassadeurs de la transition », qui font avancer toutes ces questions dans les entreprises, les associations, les collectivités, etc. Le deuxième axe, c’est ce qui se joue au travers des défis citoyens pilotés par Nantes Métropole. Ils sont aujourd’hui beaucoup plus orientés sur les pratiques et fonctionnent plutôt bien puisque 1 200 familles ont été accompagnées cette année. »