Par

Clémence Pays

Publié le

22 août 2025 à 12h28

Les faits se sont déroulés mercredi 20 août 2025, « entre 1h et 3h », annonce auprès d’actu Nantes la Direction interdépartementale de la Police nationale (DIPN 44). Un homme a été victime d’une violente agression dans le parc de la Crapaudine, entre le quartier Saint-Jacques et Clos Toreau, à Nantes. Une attaque homophobe qui conduit les forces de l’ordre à réitérer leur appel « à la plus grande vigilance ».

Une agression très choquante

« Un homme d’une quarantaine d’années a donné rendez-vous à un autre homme avec qui il échangeait sur l’application Grindr », explique la DIPN 44. Malheureusement, arrivée au parc de la Crapaudine – lieu de rendez-vous choisi pour cette rencontre – deux personnes se sont présentées face à la victime. « Elles avaient le visage dissimulé et ont attaché et dépouillé la victime. » Cette dernière a également reçu des coups.

La victime est blessée légèrement, avec quelques hématomes. Elle est surtout très choquée après avoir été ligotée.

Source policière

Une recrudescence des faits

« On s’inquiète de la recrudescence des faits, confie la DIPN. À chaque fois, ce sont des faits rapides et violents. »

En effet, depuis le début de l’été, les agressions homophobes s’enchaînent. D’abord en juillet, au parc du Crapa, sur l’île Beaulieu, où huit hommes ont subi des violences et vols. Une plainte avait également été déposée après des faits similaires commis dans le parc de la Roseraie. Début août, un guet-apens avait été tendu à Rezé, au parc de Praud. « Une première agression avait déjà eu lieu dans ce parc », souligne la DIPN 44.

À chaque fois, ces agressions ont eu lieu après des échanges sur trois applications : Grindr, Snapchat et Tinder.

Source policière

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Avec l’agression survenue au parc de la Crapaudine, c’est un nouveau lieu qui s’ajoute à cette liste. « Il n’était pas connu pour être un lieu de rencontre nocturne. » Déjà mobilisées sur le terrain où ont eu lieu les premières agressions, « la Bac et la BST vont aussi patrouiller au parc de la Crapaudine », annoncent les forces de l’ordre.

Des interpellations difficiles

Interrogée sur les responsables de ces violences, la police indique qu’il s’agit « d’individus différents étant donné qu’il y a eu des interpellations et une personne incarcérée ».

Toutefois, ces arrestations ne sont pas évidentes, les agresseurs dissimulant parfois leur visage. « C’est aussi difficile pour les victimes de prévenir la police comme elles n’ont plus de téléphone après avoir été dépouillées. » Le temps de contacter les forces de l’ordre, les agresseurs sont souvent déjà loin.

« Nos services judiciaire et de terrain sont très mobilisés », assure la DIPN 44, qui ajoute que les services cyber sont également à pied d’œuvre. « Mais les serveurs [des applications, N.D.L.R.] ne sont pas en France », ce qui ne facilite pas les recherches.

Les réflexes à adopter

Une nouvelle fois, les forces de l’ordre invitent les utilisateurs de ces applications à « s’assurer que la personne qui se présente au rendez-vous est bien celle des photos ». Il est également conseillé de prévenir un proche du rendez-vous et de sa durée estimée, afin de pouvoir contacter le 17 en cas de besoin.

Enfin, il vaut mieux éviter de fixer des rendez-vous dans des lieux non éclairés et isolés.

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