Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé vendredi que de nouvelles discussions sur le programme nucléaire de l’Iran se tiendront mardi en présence de plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France.

Vers une avancée dans les négociations sur le nucléaire iranien ? Le ministère des affaires étrangères de l’Iran a annoncé vendredi la tenue d’une réunion avec plusieurs pays européens, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne.

«Il a été convenu que les négociations entre l’Iran et les trois pays européens et l’Union européenne se poursuivraient mardi prochain au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères», a indiqué le ministère dans un communiqué publié à l’issue d’un entretien téléphonique entre le ministre, Abbas Araghchi, et de hauts diplomates européens.


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Cette annonce a été confirmée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a affirmé sur X que «le temps presse» pour aboutir à une solution négociée sur le programme nucléaire iranien.

Avec David Lammy, Johann Wadephul et Kaja Kallas, «nous venons de passer un appel important à notre homologue iranien au sujet du programme nucléaire et des sanctions contre l’Iran  que nous nous apprêtons à réappliquer», a expliqué Jean-Noël Barrot.

Un accord de 2015 non respecté par l’Iran, d’après l’Europe

Les émissaires européens avaient renoué le dialogue fin juillet avec Téhéran sur son programme nucléaire lors d’une réunion à Istanbul. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne se préparent à déclencher à l’automne le mécanisme de rétablissement des sanctions (dit «snapback»), prévu par l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, en l’absence de solution négociée.

Cet accord, le JCPOA, prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien, en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU. Les États-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte en 2018 et ont réimposé leurs sanctions mais les trois pays européens – E3 en langage diplomatique – avaient assuré leur attachement à cet accord et leur volonté de poursuivre les échanges commerciaux avec l’Iran.

Ils accusent Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements et ont menacé de les rétablir en vertu d’une clause prévue par l’accord qui expire en octobre, que l’Iran cherche à éviter à tout prix. Ils craignent que l’Iran ne poursuive son programme nucléaire à des fins militaires, ce que les autorités iraniennes réfutent.


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Les Européens ont proposé à l’Iran de prolonger l’échéance d’octobre pour activer le mécanisme si l’Iran reprenait les discussions avec Washington et rétablissait sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Téhéran affirme de son côté travailler avec la Chine et la Russie, autres signataires du JCPOA pour empêcher le rétablissement des sanctions.