Le projet de raffinerie EMME, implanté à Parempuyre (Gironde), se poursuit. Ce vendredi, la société annonce l’organisation de plusieurs réunions publiques à la rentrée, pour encore et toujours tenter de convaincre ses détracteurs.

Contesté par des riverains et associations environnementales, le projet de la société EMME entre dans une nouvelle phase de dialogue. À l’issue d’une concertation volontaire menée du 24 mars au 15 mai sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), la société a confirmé, le 10 juin, sa décision de poursuivre l’implantation de son pôle sur la zone industrialo-portuaire de Grattequina, au nord de Bordeaux, entre Blanquefort et Parempuyre.

L’entreprise projette d’installer une méga-usine au cœur d’un parc de 6000 hectares, en bordure de la Garonne, avec pour objectif de convertir du nickel et du cobalt destinés à la fabrication de batteries de voitures électriques. Un chantier estimé à plus de 500 millions d’euros, qui avait été mis en avant par Emmanuel Macron lors du sommet Choose France, en mai 2024. Promis à la création de 500 emplois dont 200 directs, le projet entend devenir «un site unique en France» pour la mobilité électrique.


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Cependant, cette installation suscite de vives interrogations. Le site sera classé Seveso seuil haut, le niveau maximal de dangerosité, en raison de la toxicité des produits manipulés au contact de l’eau. À Parempuyre comme dans les communes voisines, habitants et associations locales alertent depuis des mois sur les risques environnementaux, en particulier celui lié aux inondations.

Autorisation environnementale en cours d’examen

Sur le plan administratif, EMME a déposé cet été son dossier de demande d’autorisation environnementale (plus de 3700 pages) auprès des services de l’État. Il est désormais en instruction. Une enquête publique se tiendra en fin d’année. En attendant les conclusions de cette enquête, EMME va mettre en place à la rentrée une série d’initiatives destinées à associer les habitants à son projet de raffinerie électrique. Objectif affiché : maintenir un fil continu avec le territoire.

Une première réunion publique se tiendra le 16 septembre, à 18h30, à la salle Art y Show de Parempuyre. Une seconde, centrée sur la question sensible des risques et inondations, est programmée le 28 octobre à Blanquefort. En parallèle, des stands d’information itinérants feront halte à Parempuyre les 27 août et 3 septembre, puis sur le marché de Blanquefort, le 4 octobre.