“La Russie au bord d’une nouvelle crise de l’essence”, titre Kommersant, qui relève que depuis début août les prix de gros atteignent des niveaux jamais vu depuis l’automne 2023. Jeudi 21 août, le prix du litre d’AI-92 – l’un des carburants les plus utilisés dans le pays – s’est hissé à un record de 72 663 roubles (environ 770 d’euros) la tonne, tandis que l’AI-95 frôlait les 81 342 roubles (environ 865 d’euros).

Le gouvernement russe a bien tenté de calmer le jeu en interdisant jusqu’au 31 août, une fois de plus, les exportations de carburant. Mais la mesure, efficace à l’automne 2023, s’est révélée insuffisante cette fois-ci. En quelques jours à peine, les prix sont repartis à la hausse, causés par “des accidents survenus dans les raffineries”, poursuit le quotidien économique.

Des capacités réduites

La guerre en Ukraine, surtout, a changé la donne. Depuis le début du mois d’août, plusieurs raffineries stratégiques ont été mises hors service, à la suite d’attaques de drones ukrainiens. Le média russe indépendant The Moscow Times estime que ces attaques ont privé le pays de “13 % de ses capacités de raffinage”. Dans un autre article, Kommersant évoque “jusqu’à 40 000 tonnes de pertes de carburant par jour”, citant un spécialiste du secteur. Et la réparation de ces installations