Une série qui s’installe doucement dans
nos week-ends… Mais qui reste en tête bien après le dernier
épisode.
Il y a des séries qu’on lance un
peu par curiosité… Et qui finissent par grignoter toute la soirée,
puis la nuit. La voie
du droit fait partie de celles-là. Depuis son
arrivée sur Netflix le 2 août, cette fiction
sud-coréenne s’est glissée parmi les programmes les
plus regardés de la plateforme. Il faut dire qu’en ce
moment, la Corée du Sud envahit littéralement la plateforme
: Squid Game, All of Us Are Dead, The Glory, ou encore le film Parasite (palme d’or et succès
planétaire) ont déjà prouvé que le public mondial raffole de ces
productions. Intrigue prenante, rythme parfaitement maîtrisé,
personnages nuancés… On se retrouve vite happé.
Une plongée dans les coulisses
impitoyables du droit
Dans
La voie du droit, le point de départ semble presque
classique : Kang Hyo-min, toute nouvelle dans le
métier, intègre le cabinet Yullim, l’un des plus
réputés de Corée du Sud. Mais derrière les vitres impeccables et
les tailleurs soignés, l’atmosphère est loin d’être feutrée. Chaque
dossier se joue au détail près et la moindre erreur peut coûter
cher. Ici, pas de place pour l’improvisation : chaque geste, chaque
mot compte, et l’on comprend vite que le moindre faux pas peut
avoir des conséquences aussi bien professionnelles que
personnelles.
Et puis il y a Yoon
Seok-hoon, collègue modèle de rigueur, du genre à repérer
une faute de frappe à trois mètres de distance. On se dit qu’avec
un tel binôme, impossible de relâcher la pression, et on comprend
vite que dans ce monde-là, l’endurance mentale est aussi importante
que la maîtrise du Code civil.
Ce réalisme s’explique
en grande partie par la plume de la scénariste, elle-même ancienne
avocate. Les procédures, la préparation minutieuse des
dossiers, la dynamique tendue des audiences : tout sonne juste.
Mais au-delà de l’aspect juridique, La voie du droit brille par sa
capacité à imbriquer des intrigues judiciaires pointues avec des
drames humains. Chaque affaire est construite comme un puzzle : un
fait divers apparemment simple au départ, qui révèle, au fil des
épisodes, des zones d’ombre et des motivations inattendues. On
reste accroché parce qu’il ne s’agit pas seulement de « gagner un
procès », mais aussi de comprendre les choix, les erreurs et les
dilemmes moraux des personnages.
Un
rendez-vous à savourer sur plusieurs semaines
Ce qui distingue
La voie du
droit, c’est aussi son rythme. Pas question
d’enchaîner dix épisodes d’un coup : la série s’installe
tranquillement dans nos week-ends, avec deux épisodes
inédits chaque samedi et dimanche, jusqu’au 12 septembre.
Un format qui oblige à patienter, et qui redonne presque le plaisir
d’attendre la suite, comme à l’époque où l »on guettait l’heure
exacte de diffusion à la télé.
Ce tempo plus posé a ses
avantages : on a le temps de laisser infuser chaque intrigue, de
repenser à une réplique, à un geste, et même de tenter de deviner
comment tout cela va évoluer. Et forcément, on se surprend à
échafauder des théories entre deux épisodes. Car entre les
rivalités professionnelles, les dilemmes éthiques et les histoires
personnelles qui s’entremêlent, on se rend vite compte qu’aucun
personnage n’est totalement irréprochable… Ni complètement
condamnable.