Forte, K5, Cardinal, Optima, Elantra… autant de modèles coréens inconnus chez nous mais proposés depuis belle lurette notamment en Amérique du Nord. Un marché où, justement, Kia lançait l’année dernière sa nouvelle K4. Dessinée par le canadien Karim Habib, la berline espère recapter les « déçus » du SUV en Amérique du Nord. Pas une mince affaire, quand on sait que même sur ce marché où les berlines ont la cote, les SUV règnent en maître.
Mais la K4 n’est pas adaptée à nos contrées : longue (plus de 4,70 mètres), sans hayon et surtout sans aucun niveau d’électrification. En Europe, Kia se concentre plutôt sur des modèles à fort potentiel comme le Sportage, la XCeed et bien sûr la gamme des électriques. L’occasion nous était d’ailleurs donnée d’aller visiter l’usine slovaque de Zilina. Et d’avoir des confirmations pour le moins intéressantes sur la stratégie à venir de Kia en Europe.
En Europe, Kia mise sur l’électrification
Si la Tesla Model 3 a fait office d’exception à la règle ces dernières années, il n’empêche qu’aucune berline généraliste ne parvient à faire les scores de ventes d’antan. Même cette chère Model 3 tombe désormais en désuétude. Forcément, l’importation de la K4 en l’état chez nous est inenvisageable pour Kia mais cela n’exclut pas non plus une adaptation à notre marché.
Lors d’un entretien avec le patron de Kia Europe, nous en avons appris un peu plus sur les lancements à venir. L’idée nous paraissait alors logique que Kia se serve de la grande usine slovaque comme « hub » européen de production de voitures électriques, ou à minima rechargeables. Quid des autres modèles à combustion ? Kia nous explique que le site de Zilina continue de fabriquer des XCeed thermiques, mais aussi toute la gamme Sportage à différents niveaux d’électrification.
L’arrivée de la K4 en EuropeLa Kia K4 sera exclusivement hybride en France© Kia
Ce qui change, en revanche, c’est donc l’arrivée de deux modèles électriques : EV4, dont nous avons pu assister au lancement des lignes d’assemblage, et le prochain EV2. L’usine, d’une capacité de 350 000 unités par an, jonglera ainsi entre les modèles selon la demande et le contexte, favorisant l’un ou l’autre au besoin.
Mais Kia n’enverra pas ses thermiques au Mexique comme a pu le faire Volkswagen avec la Golf. En revanche, le constructeur nous confirme que la K4, qui est déjà produite au Mexique, devrait bel et bien être vendue chez nous. Mais comme nous l’expliquions plus haut, pas sous la forme actuelle inadaptée aux attentes européennes. Il s’agira plutôt de la K4 « hatchback », une mouture à hayon révélée tout récemment et qui plaira bien plus aux Européens. Remplaçante toute désignée de la gamme Ceed, elle se retrouvera alors face aux Volkswagen Golf et Peugeot 308 dans un segment des compactes qui se resserrent. Selon nos informations, la K4 sera exclusivement vendue en hybride chez nous et devrait arriver courant 2026. Une version break n’est pas à exclure, mais dans un second temps. La XCeed, elle, sera restylée l’année prochaine mais ne sera plus proposée en France pour des questions de fiscalité. La K4 sera donc l’unique représentante du segment C, hors SUV, chez Kia.