Librairie (presque) entièrement consacrée au sport, espace de coworking, site d’accueil pour ateliers créatifs et séminaires d’entreprises, le « concept sport » a séduit de nombreux visiteurs. Mais son fondateur lance aujourd’hui un appel : il recherche un associé pour l’aider à franchir une nouvelle étape.


Lancé en avril 2024, le Vestiaire à MoT rassemble plus de 2.000 livres consacrés en grande partie au sport, mais pas que. Dès le départ, l’ambition de Marc-Olivier Taccard était d’aller plus loin qu’une simple librairie : « J’ai imaginé un lieu de partage, d’inspiration, où l’on peut aussi bien assister à un atelier d’écriture qu’à une rencontre avec un athlète, travailler en coworking ou organiser un séminaire d’entreprise ».


 



Deux salles de coworking/réunion peuvent être louées à l’heure, à la demi-journée ou à la journée.

 

 

Un lieu atypique, situé au 19, Boulevard Joseph Garnier à Nice, à deux pas du quartier Libération, qui a déjà accueilli des acteurs de premier plan comme des entreprises (Allianz, Schneider Electric…) ou des associations (Nice Start(s) Up, Initiative Nice Côte d’Azur) pour leurs réunions. « Une responsable m’a confié qu’organiser sa réunion dans une librairie avait changé l’ambiance, apaisé les participants. C’est exactement ce que je cherchais à créer : une atmosphère inspirante, loin des salles de réunion standardisées », raconte l’entrepreneur.

 

 



Un atelier d’Initative Nice Côte d’Azur organisé dans la librairie. © Linkedin Le Vestiaire à MoT

 

 

Une équation économique fragile

 

Mais si la reconnaissance est là, notamment avec des ateliers in situ qui connaissent un succès croissant, et que les retours sont enthousiastes (« quand les gens viennent, ils se sentent bien. Ils disent qu’ils ont envie de revenir »), l’équilibre financier reste, lui, difficile à atteindre. Le business plan initial prévoyait que 60% du chiffre d’affaires viennent des livres et 40% des locations de salles : « aujourd’hui, c’est plutôt 90% de livres et seulement 10% de salles. Or, c’est l’inverse qui devait assurer la rentabilité », explique l’ancien journaliste sportif. Les salles de réunion présentent en effet une marge bien plus élevée que la librairie (80% contre 30% en moyenne sur les livres).


 



 

 

« Je ne peux pas continuer seul. J’ai toujours travaillé en équipe lors de mes précédentes expériences professionnelles, que ce soit dans des rédactions ou des clubs sportifs. Aujourd’hui, je souffre vraiment de cette solitude de l’entrepreneur ». Au-delà d’un investissement financier, il recherche surtout une complémentarité. « J’ai besoin de quelqu’un capable de démarcher les entreprises, de leur présenter ce que nous pouvons offrir, d’aller chercher des contrats… Moi, je peux incarner le lieu, mais convaincre au téléphone, relancer, demande du temps et un vrai talent commercial ». Pour lui, l’aventure doit rester avant tout incarnée : « Ce n’est pas seulement une histoire d’argent, c’est surtout une histoire de sens, une aventure humaine, créative et entrepreneuriale ».

 

 

Une librairie de quartier

 

Au-delà des chiffres, le Vestiaire à MoT s’est aussi imposé comme un véritable catalyseur social dans son quartier. Des retraités viennent y passer un moment pour discuter, des étudiants y trouvent un espace de travail, des associations locales y organisent des rendez-vous. « Le lieu est devenu un point de rencontre. Ici, des générations se croisent, des gens se parlent. C’est ça qui me plaît, parce que c’était l’esprit initial du projet : créer du lien ». Cette dimension de proximité se ressent jusque dans la vie quotidienne : « Un client peut s’installer pour travailler, puis croiser une autre personne venue pour un podcast ou un atelier. Des discussions naissent, des relations se créent. C’est ce rôle de tisseur de liens qui fait l’âme du Vestiaire », poursuit-il.


 



 

Pour continuer à faire vivre cet espace de partage, le fondateur s’est fixé un horizon : tenir jusqu’à Noël, période clé pour la librairie. « L’année dernière, j’ai triplé mon chiffre d’affaires en décembre. Mais si je ne trouve pas une solution d’ici là, je ne continuerai pas », confie-t-il. L’appel est donc lancé pour une belle opportunité d’investissement dans un lieu qui contribue à dynamiser et à créer du lien social au cœur du quartier Libération.