C’est à coup sûr un des événements sériels de cette rentrée : Surface, la minisérie avec Laura Smet et Tomer Sisley, est lancée ce jeudi 21 août 2025 sur la plateforme france.tv, en amont de sa diffusion sur France 2 à partir du lundi 1er septembre 2025. Adaptée du livre d’Olivier Norek, ex-flic devenu romancier, elle suit la capitaine de police Noémie Chastain (Laura Smet) qui, suite à une opération ayant mal tourné, se retrouve le visage barré par une impressionnante cicatrice. Désormais déconsidérée professionnellement et défigurée physiquement, elle est envoyée dans un petit patelin perdu au fond de l’Occitanie pour déterminer si le commissariat local doit être fermé ou non. Sa mission prend une autre dimension lorsqu’un fût contenant des restes humains remonte des entrailles du lac artificiel de la région. Pourrait-il s’agir d’un des enfants disparus vingt trois ans plus tôt lors de la construction du barrage local et de la submersion du village d’origine ? Pour résoudre cette enquête, Noémie va être épaulée par le capitaine Hugo Massey (Tomer Sisley) et son frère Antoine (Kamel Isker), surnommé « Sonar ». Alors faut-il absolument plonger sous la Surface ou sortir au grand air pour profiter de la lumière du soleil couchant ce lundi soir ? Télé-Loisirs vous donne des éléments de réponse !

Surface : Faut-il regarder la série avec Laura Smet et Tomer Sisley ? Notre avis

Surface réussit à capter l’attention du spectateur dès les premières secondes avec sa succession de scènes intrigantes qui s’entrechoquent : l’esquisse du village englouti, Noémie au visage ensanglanté sur un brancard dans le chaos d’un couloir d’hôpital, un coup de feu, Noémie se réveillant à bord d’un train arrêté sur le quai d’une petite gare… Ces shots d’images projetées sur l’écran, s’enchaînant sans lien manifeste, déstabilisent, intriguent, troublent instantanément. Surface ne va plus lâcher le spectateur jusqu’à la toute dernière scène, aussi bouleversante et déchirante qu’apaisante et lumineuse. Pas besoin de faire un durer un suspense de façade : cette minisérie est une réussite. Tout simplement. Et ses 6 épisodes tissent une intrigue captivante parce qu’elle prend son temps et ne mise pas sur des rebondissements bêtement mécaniques et facilement surprenants, ou sur un factice et facile effet « waouh ». Certes Surface est rythmée par d’impressionnantes scènes sous-marines, hantée par un fascinant décor de village englouti, source et promesse de mystères, traversée par des séquences oniriques sensationnelles. Mais cette dimension n’est spectaculaire que parce qu’elle est partie prenante de l’histoire dans son ensemble et de l’ambiance générale de la série. Une ambiance et une atmosphère (aux accents de western) qui contaminent vite un spectateur qui a bientôt le sentiment, étonnant, de faire partie du village, de déambuler dans ses environs, de connaître ses habitants et d’être impliqué émotionnellement dans leur histoire. Comme le personnage fantomatique joué par Juliette Plumecocq-Mech qui fait vite partie du décor. Notre décor. Et que dire de ses interprètes, tous remarquables, d’une Laura Smet intense à un Tomer Sisley à la coolitude bien exploitée, en passant par un formidable Théo Costa-Marini et cet inoubliable chien à la gueule cassée. Au-delà du spectacle, qu’il sait clairement préparer et ensuite déployer, le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun n’est jamais aussi bon que lorsqu’il filme un geste fugace, un regard plus puissant qu’une tirade, une émotion qui ne dit pas son nom. Cette subtilité et cette beauté du geste font beaucoup dans la réussite de Surface.

Surface : L’équipe de Vortex a encore frappé !

Souvenez-vous, début 2023, l’ambitieuse Vortex captivait les spectateurs avec son postulat original, sa mise en scène inventive, son intrigue captivante et son émotion à fragmentation. Surface a été chapeautée par la même équipe : les producteurs Iris Bucher et Roman Turlure, le génial réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, les comédiens Tomer Sisley et Juliette Plumecocq-Mech (dans un rôle, ici, touchant)… Force est de constater qu’ils ont à nouveau fait fort avec Surface. Et même plus fort.