Et quelle place tient le Stade Rennais F.C. dans ton cœur ? 
Rennes c’est mon club formateur. J’ai tout connu, de gamin jusqu’à la signature du contrat pro. Je suis passé par la petite porte mais j’ai vécu des supers débuts. Quand j’ai commencé à jouer, je n’ai quasiment plus quitté l’équipe, jusqu’à ma blessure*. J’ai connu les matchs européens, mes premières grosses ambiances en tant que joueur. Ça a été un passage très important. Après ma blessure, je suis revenu du fond du trou. Là aussi un passage de vie hyper important, avec tous les gens qui m’ont aidé à remonter la pente. Je ne remercierai jamais assez ceux qui ont été là pour moi, qui m’ont apporté énormément de soutien, tous les Rennais qui m’ont donné la force pour revenir à un bon niveau, et à un très bon par la suite car quand j’étais à Saint-Étienne, j’ai réussi à lancer complètement ma carrière avec des saisons pleines, comme auparavant avec le Stade Rennais, avant la blessure. Je n’ai pas connu beaucoup de clubs mais j’ai une histoire avec chacun d’entre eux. Lorient c’est la fin, la remontée en L1 et le passage à l’après-carrière. Rennes, ce sont les débuts, la découverte du haut niveau dans un club qui jouait les premiers rôles. 

On te l’évoque souvent cette blessure ? 
Ça revient souvent dans les interviews. Ce n’est pas tabou, j’en parle librement. Si j’avais deux reins aujourd’hui, je vivrais de la même manière. Au quotidien, rien ne me rappelle ce qui s’est passé. Tout est normal, je n’ai pas de restriction particulière. Ça ne rappelle pas les meilleurs souvenirs mais ça m’a permis de prendre conscience de certaines choses de la vie. De toute façon, je n’ai pas eu le choix. J’étais là au mauvais moment, au mauvais endroit. Le Stade Rennais m’a très bien accompagné. Et je n’ai pas traîné car quatre mois et demi plus tard, je rejouais en Ligue 1. 

Un retour à la compétition mémorable…
Oui avec une passe décisive à la clé au Roazhon Park. C’est un moment fort, un des plus grands de ma carrière.