Par

Olivia Kouassi

Publié le

22 août 2025 à 14h56

Pour une raison inexpliquée, une colonie de plusieurs dizaines de chauves-souris a trouvé refuge dans la bibliothèque et dans la chapelle du palais Rohan à Strasbourg. Le musée a dû fermer ses portes au public mercredi 20 août. S’il a rouvert dès le lendemain, la chasse aux chiroptères était toujours en cours ce vendredi.

Une cinquantaine de chauves-souris déjà relâchées

C’est un « nuage de chauves-souris » qui a été constaté mercredi par les employés de ménage. Depuis, une quinzaine est relâchée chaque nuit, soit une cinquantaine depuis leur découverte. « Elles sont cachées derrière les tableaux ou dans les vases, on n’a pas pu toutes les intercepter, mais l’essentiel a été libéré », explique Louis Napoléon Panel, conservateur en chef du musée d’art décoratif de Strasbourg.

Les chauves-souris sont des pipistrelles, une espèce minuscule qui ne fait pas plus de 4g et « loge au creux de la main ». Même si elles ne représentent aucun danger pour la santé, leur présence au sein du palais Rohan n’est pour le conservateur « pas une bonne chose, ni pour elles ni pour les œuvres ». « Elles n’ont pas de quoi se nourrir et griffent les œuvres en se cachant », détaille le conservateur. Quelques-unes sont d’ailleurs mortes dans l’enceinte du musée.

Plusieurs hypothèses

C’est la première fois que ce phénomène se produit dans les murs du musée qui a fait appel à la ligue de protection des oiseaux (LPO) et au groupement d’étude mammifères Alsace pour savoir comment prendre en charge ces petits animaux.

Les spécialistes n’ont pas réussi à expliquer avec certitude la raison de leur présence en aussi grand nombre et plusieurs hypothèses sont envisagées. Une ou plusieurs chauves-souris auraient pu se retrouver coincées dans le palais et auraient attiré leurs congénères en appelant à l’aide. Des travaux réalisés récemment dans le grenier condamné situé au-dessus de la bibliothèque du palais auraient aussi pu les avoir perturbées.

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